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Organisation des convois

Des héros se racontent

Organisation des convois

Transcription
Un convoi, c'est un bateau, un mile nautique, un bateau à côté, un mile nautique, un bateau à côté, de même chose dans l'autre sens, en avant un mile nautique, un bateau. Alors ces convois étaient étendus sur plusieurs miles sur l'océan. Imaginez seulement 40 bateaux espacés à un mile de distance dans un sens comme dans l'autre, ça fait long, ça fait grand. Ce qu'on faisait, on faisait des patrouilles une cinquantaine de miles avant le convoi et autour du convoi. Un balayage pour voir s'il y avait des sous-marins. Mais, quand ils étaient attaqués, il était trop tard... Un convoi, ça allait en général, le Commodore établissait ça sur la moyenne des bateaux les plus lents. Il fixait une vitesse pour que tous les bateaux puissent se tenir ensemble. Donc, c'était pas vite. Je pense que c'était 10 nœuds, 12 nœuds. C'était très lent. Ça faisait des longues traversées. D'abord le convoi, il voyageait en zigzag. Donc un convoi n'allait jamais en ligne droite. Le Commodore pouvait s'en aller vers le sud, puis après revenir, puis après changer de direction, monter vers le nord. C'est en zigzag. C'est pour ça que c'était si difficile de les trouver. On ne savait jamais au juste dans quelle position ils pouvaient être. On avait approximativement la position. Parce que quand les avions revenaient à la base, ils nous informaient à l'operation room, là on a laissé le convoi, quand on l'a laissé il était à telle position. Alors ça nous donnait un point approximatif. Intervieweur : Ils ne s'enlignaient pas en ligne droite, ils pouvaient changer de direction? Jamais, il changeait de direction constamment. Ça vous donne la tactique du convoi. Zigzag. Intervieweur : Est-ce que c'était efficace, ce zigzag-là? Bien oui c'est efficace, parce que si un sous-marin avait localisé le convoi, puis il attendait la nuit pour lui envoyer des signaux. Le sous-marin montait en surface la nuit puis il communiquait avec l'Amirauté allemande pour donner qu'il avait localisé un convoi à telle place. Mais le convoi, lui, ne va pas en ligne droite, alors le capitaine ne pouvait pas dire à quel endroit il pouvait être. Intervieweur : Parce que c'était pas une ligne droite? Le Commodore changeait constamment de direction, c'était une manière pour lui d'esquiver les attaques. Intervieweur : Même si le voyage est plus long comme ça, ça prenait plus de temps, c'était plus sécuritaire? Oui, oui, c'était pas disons 50, 100 km telle direction puis 100 km telle direction. Il changeait ça selon son goût. Intervieweur : Il n'y avait pas de modèle? Il n'y avait pas de modèle, mais jamais en ligne droite, ça c'était une chose certaine, sans ça, ça aurait été facile de localiser un convoi si un sous-marin par hasard avait vu un convoi.
Description

M. Bruneau décrit la distance qui séparait chaque bateau dans les convois et de l’étendue à patrouiller l’océan du haut des airs, que les convois se déplaçaient très lentement et de la manière dont le Commodore décidait de changer très souvent de direction, évitant de se déplacer en ligne droite, pour confondre les sous-marins.

Gustave Bruneau

Monsieur Bruneau est né à Québec, le 17 février 1921. Enfant, il était fasciné par les avions, ayant lu des livres de la guerre de 1914-1918 où il était fait mention des héros de l’aviation. Il allait souvent voir les avions à l’aéroport de Sainte-Foy. Adolescent, alors qu’il fréquentait un collège franco-américain à Berthierville, il a fait la rencontre d’étudiants Américains qui ne parlaient que d’aviation, ce qui l’a motivé encore plus à poursuivre sa passion. Au déclenchement de la guerre, il essaie de s’enrôler, mais il est refusé car il est trop jeune. Il s’est finalement enrôlé en août 1940 avec la permission de sa mère et a servi jusqu’à la fin de la guerre, le 8 août 1945. Il était radiotélégraphiste dans un équipage qui protégeait les convois du haut des airs contre les redoutables sous-marins allemands. Il fut basé à Dartmouth et à Sydney, en Nouvelle-Écosse et après avoir complété son tour d’opération, soit 1000 heures de vol, il a agi comme opérateur radar à Pennfield Ridge, au Nouveau-Brunswick. Monsieur Bruneau était le seul Canadien français de son escadrille.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
3 décembre 2013
Durée :
3:40
Personne interviewée :
Gustave Bruneau
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Campagne :
Coastal Command
Branche :
Aviation
Occupation :
Télégraphiste

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Date de modification :