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Les Américains nous tirent dessus

La force francophone

Les Américains nous tirent dessus

Transcription
Les Américains nous tirent dessus Il y a une fois, on était en Hollande, on était sur une genre de patrouille, puis j’amenais des prisonniers, j’allais les porter à une place, puis à un moment donné, ah! C’était correct, c’était des Américains. Mais les Américains ils savaient pas qui c’est qui était là. Tout d’un coup, ils s’enlignent, puis il va faire le tour, puis là il s’enligne. Puis là j’ai laissé l’avion de se placer, puis quand que j’ai prétendu qu’il était pour tirer, là, on s’est garochés avec les Allemands puis tout. Mais les, les, les… dans ce temps-là, les mitrailleurs sur ces avions-là, américaines, ils fauchaient pas. Ils fixent. La minute où l’avion se plaçait droit, t’était certain que les balles arrivaient droit. On se rangeait, on s’étaient garochés. Puis là, après qu’elle était passée, on a pris les Allemands, puis on les a tout prisonniers, puis venez-vous en encore, puis tsé… Là, il y avait plus de prisonniers, rien. On étaient tous dans le même trou. Les Allemands, les Canadiens, tous dans le même trou. L’avion nous avait bombardé ça. Oui, c’est là qu’on a compris après que cette avion-là, elle fauchait pas, elle était fixe, tsé. Aujourd’hui, c’est plus ça. Aujourd’hui, sûrement que les mitrailleuses fauchent, tsé, mais dans ce temps-là, quand elle se plaçait, on pouvait se ranger. C’est pour ça qu’on disait qu’il rentrait des chapelets à côté de nous autres, parce qu’ils tiraient, ça rentrait là, parce que nous autres on s’étaient rangés parce qu’elle s’en venait, tsé. Morale de cette histoire La veille, on a… l’officier ou le sergent nous donne un plan de qu’est-ce que c’est qu’on va faire demain. Là, il faut faire tant de miles, puis à cette grange-là il faut arrêter. Quand même que t’as pas obstacles, tu peux pas prendre l’autre grange ou l’autre maison parce que le, les commandements sont donnés avec toute l’armée canadienne, l’aviation, l’artillerie, puis tout. On est supposés faire tant de verges, ou tant, jusque là. Puis tu peux pas dire : « ah, ça va bien, on va faire l’autre, l’autre, est ben plus belle, l’autre maison, on va peut-être trouver autre chose de plus intéressant à manger ou a boire puis on peut pas le faire parce que si tu le fais, là l’artillerie va arriver sur cette maison-là, puis c’est toi qui vient d’y goûter. C’est ça, faut toujours écouter les ordres comme ils sont donnés, il faut jamais faire plus parce que faire plus, c’est là que tu viens à ta perte.
Description

Les Canadiens capturent des prisonniers allemands. Un avion américain passe au-dessus et se retourne vers eux.

René Lanouette

M. Lanouette est né à Montréal, son père était livreur de pain. Il a été appelé par l’armée en 1939, ses parents s’y opposaient parce qu’il était le seul garçon de la famille. Arrivé en Angleterre, à Aldershot, il a d’abord été affecté à un régiment de langue anglaise. Ayant trop de difficulté à bien comprendre les instructions, il a été transféré au Régiment de la Chaudière. M. Lanouette est resté 11 mois en Europe. Il a participé à plusieurs batailles en France, en Belgique, en Hollande et jusqu’en Allemagne.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:31
Personne interviewée :
René Lanouette
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de la Chaudière
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

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