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Côtoyer la mort

La force francophone

Transcription
Côtoyer la mort Les nouveaux qui arrivent, c’était un apprentissage. Si t’es chanceux, faut t’apprenne vite à quoi faire. Puis ben souvent, quand un jeune arrivait, qu’il était pas très bien entraîné, ben c’est lui qui se faisait descendre. Il savait pas quoi, quoi faire, les bonnes choses. Si il a la chance d’être de… de faire deux, trois batailles pour apprendre comment ça marche, ben là… Toutes façons, c’est ça qu’ils te donnent dans les livres. Si tu peux faire quelques jours, après ça tu peux faire assez long. Mais il reste toujours que le temps te rattrape. Je dis tout le temps, je me prépare pour une attaque, mais qui que ça va être? C’est normal… Là, je m’imagine que tous les gars, ça leur passait dans la tête. On se parle pas, tsé, là mais… Interviewer - Vous le pensiez-vous souvent? Oui, ça arrive. Avec le temps, c’est sûr… Là, ben… On nous emmène… on s’en vient ben proches vers la fin, là. Le dernier jour, le dernier jour c’était, ça a été assez quelque chose pour moi, le dernier jour. On a pris une ferme dans la journée, là, quand ils sont venus pour attaquer, le caporal s’est fait descendre, ben il est pas mort, par exemple, il avait six balles dedans, je l’ai vu après, mais il était pas mort. Je l’ai vu à l’hôpital après. Fait que là le lieutenant il dit : « servez-vous du mortier ». Mais là je suis tout seul pour me servir du mortier. Fait que, le mortier, faut que tu tires ça à couvert, mais là, quand t’es tout seul, tu peux pas voir. Tu comprends? Faut que tu te mettes à découvert un peu pour voir où, où, où ton, ton obus va tomber. Ça fait que… envoye, fait un écran de fumée, envoye la fumée, puis après ça ils ont envoyé une bombe explosive, fait que là je me suis fait répondre. J’étais au raz une maison puis il y avait un morceau de tôle, je sais pas qu’est-ce qu’il faisait là, lui, puis là je sais pas si ils m’ont mal vus ou quelque chose de même, puis ils m’on essayé. Ça a passé dans, dans… la rafale a passée dans, dans la feuille de tôle qu’il y avait là (rire).
Description

Les soldats ne parlaient pas souvent de la mort, mais c’est un sujet qui occupait leur esprit…

Hermel Pelletier

M. Pelletier travaillait sur une ferme lorsque la guerre a éclaté. Il avait le choix d’y rester, mais il a décidé de s’enrôler en 1943. Après avoir fait sa formation de base à Rimouski et l’avancé à Valcartier, il est envoyé en Angleterre pour compléter sa formation. Il était chargé des mortiers dans son peloton. Il a participé à toute la campagne de Normandie, notamment le jour J et la bataille de l’aéroport de Carpiquet. Il sera blessé à la jambe lors d’un bombardement en Hollande et rapatrié au Canada.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:24
Personne interviewée :
Hermel Pelletier
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de la Chaudière
Grade militaire :
Caporal suppléant
Occupation :
Fantassin

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