Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Trouver sa voie

La force francophone

Transcription
Trouver sa voie Le jour de la graduation, je prononçais le discours d’adieu… au collège, j’avais joué dans des pièces de théâtre, il y avait un petit côté artistique assez fort dans ma vie qui faisait aussi que j’étais mêlé dans mes pensée, dans mes orientations et tout ça, mais j’étais aussi un petit côté pas rongeur de balustres mais spirituel. Je suis allé prier à la chapelle et le bureau de mon tuteur de classe, mon tut… un titulaire, le frère Anselme, était en face de la chapelle. Il m’a vu rentrer dans la chapelle dans l’après-midi, avant la cérémonie du soir, de graduation et il m’a vu sortir. Il dit : « Charles, vient ici. T’es soucieux. » J’ai dit : « oui, frère. » « Qu’est-ce qui te, t’as bien réussi. Qu’est-ce qui te dérange? » « Je sais pas ce que je vais faire l’an prochain, où est-ce que je vais aller, je le sais pas. J’ai de la peine depuis des années maintenant tous les ans, c’est dans mon rythme de vie, j’étudie, je sais pas ce que je vais faire l’année prochaine. » Alors il me dit : « assied toi. Lorsque tu étais petit, tes jouets, avec quoi t’amusais-tu? » J’ai dit : « des soldats, des soldats de plomb, des canons. Je demandais toujours des jouets à ma mère, des canons. Elle dit encore des soldats, encore des canons. J’étais friand de l’histoire du Canada. J’avais des héros. Et dans ma tendre jeunesse, dix ans, onze ans, je passais les journées dans des livres de guerre qui relataient 14-18 en anglais, et je parlais pas anglais. Mais je trouvais, j’avais déjà identifié les as de la guerre : Bishop, le baron von Richthofen, Nungesser, Coli, je les connaissais tous! C’était de grands héros. » Alors, il m’écoute : « puis t’as pas pensé de faire un soldat? ». « Je sais pas, je sais pas. » Alors, il se lève debout comme les Français le font avec toute l’extériorisation de ses sentiments : « Mais, il dit, c’est la guerre. Bon Dieu! Le pays a besoin de toi! La France est envahie! 1940, le 20 juillet, les Allemands étaient rentrés dans Paris. « Tu es soldat! » J’ai été estomaqué. Je venais de découvrir ma vocation. Et ce qui entré dans le cœur, c’est entré dans la tête. Il y avait plus d’hésitation. Je suis parti de là en chantant, en turlutant, mon avenir était maintenant garanti.
Description

Il n’est pas toujours facile de savoir quoi faire une fois les études terminées. Pour M. Forbes, cela semblait être inscrit dans le ciel.

Jean Charles Bertrand Forbes

Né d'une famille d'industrialiste à Matane en mars 1921, Charles Forbes fait ses études chez les frères du Sacré-Cœur à Victoriaville. Il se découvre une vocation de soldat grâce au prêtre du village. Après un an au Collège Militaire Royal de Kingston en Ontario, il s'engage pour service actif en novembre 1941 et complète sa formation d'officier. Après divers stages comme instructeur, il s'embarque pour l'Angleterre en décembre 1942. Il est assignéé au Régiment de Maisonneuve qui débarque en Normandie le 6 juillet 1944. Il participe à plusieurs campagnes à la tête de son peloton jusqu'à son rapatriement vers l'Angleterre en décembre 1944 à la suite d’une blessure subie à Groesbeek, en Hollande près de la frontière allemande. À la suite d'un acte de bravoure exceptionnel lors de la capture du barrage reliant le Beveland du Sud à l'île de Walcheren en Hollande il est sacré Chevalier Militaire de l'Ordre de Guillaume par la reine Wilhelmine de la Hollande. C'est la plus haute décoration de bravoure accordée par les Pays-Bas. De retour au Canada au printemps de 1945, il est démobilisé en novembre 1945, mais se réengage pour participer à la guerre de Corée avec le 2e bataillon du Royal 22e Régiment. Il quittera définitivement l’armée en 1965.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada et Témoignages d'honneur
Date d’enregistrement :
14 fèvrier 2011
Durée :
3:19
Personne interviewée :
Jean Charles Bertrand Forbes
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :