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Un beau métier

La force francophone

Transcription
UN BEAU MÉTIER Quand j'ai été convoquée, le premier stage c'était aller à Galt en Ontario où toutes les WREN (WRCNS) allaient pour leur formation, ensemble, de base. Il y avait beaucoup de discipline. On a appris premièrement comment… Il y avait beaucoup de défilés, puis on a reçu nos uniformes puis on a appris tous les termes marins, puis de l'aviation, puis de l'armée aussi. Puis on a même appris comment reconnaître les avions. Je me rappelle très bien, ils nous montraient différentes photos d'avions puis tous les grades d'officiers dans les trois services. Puis surtout, ils nous ont montré comment marcher dans les défilés. Puis on était tellement bien entraîné! Puis alors, puis aussi, c'est là que j'ai appris les différents choix, métiers auxquels les WREN pouvaient entrer. C'est là, pour la première fois, que j'ai entendu parler de la signalisation visuelle. Alors c'est terminé, notre formation de base, on a été envoyé à l'école de communication navale à Saint-Hyacinthe, Québec. J'ai toujours pensé que c'était la division la plus intéressante dans toute la marine. C'était tellement… Il y avait tellement de variations dans la signalisation visuelle! Premièrement, on prenait le morse codé par des, par lampe ou par la petite lampe Aldes ou par sémaphore avec des drapeaux spéciaux. Il fallait qu'on apprenne tout le fleet signal book par cœur, connaître au bout d'un télescope les différents drapeaux reliés ensemble qui se portaient des messages, juste comme ça. Puis il fallait avoir une vision parfaite pour rentrer, pour pouvoir lire tout ça à la distance, mais on ne pouvait pas rentrer dans cette division si on n'avait pas 20-20 sans lunettes. Alors, c’était… Puis on a appris, on était tellement, vraiment bien enseignées, on passait des heures et des heures sur la parade deux par deux puis notre instructeur nous envoyait, il nous a commencé très lentement, ça, ça allait bien, mais la semaine après, il a haussé le rythme d'un cran puis nos yeux coulaient de larmes tellement l'effort des muscles des yeux… Puis chaque semaine, une fois qu'on a été à l'aise avec cet équipement il haussait le cran d'un autre. Puis semaine après semaine on faisait ça. Puis une lisait puis l'autre écrivait puis ensuite on changeait de place. Puis… Mais on a tellement trouvé ça fascinant! Tout le monde était emballé de ce qu'on apprenait.
Description

Après sa formation de base suivit à Gault (Ontario), Vickie Laprairie décida de se spécialiser comme signaleur visuel. Elle nous parle de sa formation suivie à Saint-Hyancinthe.

Victoria LaPrairie

Victoria « Vickie » Wickham est née à Westmount le 15 novembre 1922. Elle fait ses études chez les religieuses où elle apprendra le français. La Seconde Guerre mondiale éclate. Elle s’impliquera en faisant du bénévolat, puis, en 1943, elle s’engagera dans le Service féminin de la Marine royale du Canada. Elle devient donc une WREN, selon le jargon militaire de l’époque (de l’acronyme britannique WRNS – Women’s Royal Naval Service). Elle suivra une formation de base à Gault (Ontario), et elle s’en ira à Saint-Hyacinthe où elle apprendra le métier de signaleur visuel. Mutée à Halifax, elle commencera à exercer officiellement son métier. Elle communique avec les navires utilisant le sémaphore et le projecteur Aldis, évitant ainsi que les messages soient captés par l’ennemi. En 1944, elle sera mutée à Prince-Rupert afin d’y occuper la même fonction. À la fin de la guerre, elle sera démobilisée et retournera à Montréal où elle épousera Rolland Laprairie.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada et Témoignages d'honneur
Durée :
2:55
Personne interviewée :
Victoria LaPrairie
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Marine
Unité ou navire :
Service féminin de la Marine royale du Canada (WRCNS)
Occupation :
Signaleur

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