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Ma soeur, un capitaine galant, et mon brevet de pilote

Des héros se racontent

Ma soeur, un capitaine galant, et mon brevet de pilote

Transcription
Ma soeur qui demeurait à Richmond, voulait venir à la Wings Parade. Seulement qu'à Moncton, durant la guerre, il y avait peut-être un ou deux taxis, maximum, à la station CNR, ça fait que je lui avais dit : « Viens pas, tu n'auras pas de taxi. » Elle est venue pareil. Elle a vu un officier embarquer à bord de ce qui lui semblait un taxi, c'était un staff car. Alors, elle cogne dans la vitre et elle dit : « Est-ce que je peux partager votre taxi pour aller à la base? » L'officier, galamment débarque, il l'a fait rentrer puis il dit, elle dit : « Mon frère reçoit ses ailes aujourd'hui, puis je veux voir ça. » Ça fait qu'il dit : « Je vais justement là moi-même. » Ça fait qu'il dit : « On débarquera ensemble, vous allez être rendue. » Ce qui arrive, c'est que c'était Group Captain Hartland Molson qui était celui qui me donnait mes ailes. Mais moi, je ne savais rien de tout ça. Quand il m'appelle, il nous nomme chacun à notre tour pour nous donner les ailes, il dit : « Ah, M. Lord, il dit, ta soeur est ici. » C'est pas la place pour maintenir une conversation, je n'ai pas demandé d'autres questions; mais j'étais éberlué. Immédiatement après la parade, on nous a donné des vouchers pour aller chercher les uniformes au magasin. Ça fait qu'avant de prendre le train, j'ai été tout m'habiller; j'étais pilot officer! Ça fait qu'on est arrivés à Richmond le lendemain soir (parce que le premier soir, le soir de la parade, les officiers, on avait un wagon-lit, pardon!). Ça fait que je voulais absolument que ma soeur prenne mon lit. « No Sir! » Ça fait qu'elle est restée dans son siège. À part de ça, elle a dit : « J'ai de la couture à faire. » : il fallait qu'elle couse mon braid. Ça fait que le lendemain matin, quand je me suis levé, mon uniforme était prêt à mettre.
Description

Avec humour, M. Lord nous conte les événements marquants du jour où il obtint son brevet de pilote (ses ailes).

André Lord

M. Lord est né à Richmond (Québec) le 14 septembre 1924. C'est là qu'il a grandi et étudié jusqu'à ce qu'il s'enrôle le jour de ses 18 ans en 1942. Il avait voulu s'enrôler avant, mais son âge l'en avait empêché. Il fit son instruction militaire de base à Lachine. On l'envoya ensuite au Tarmac Duty de Trenton puis à l'école préparatoire d'aviation numéro 1 de Toronto (Ontario). Il pilote son premier avion (un Fleet Finch) à Saint-Eugène (Ontario). Il reçoit son brevet de pilote (wings) à Moncton et devient immédiatement sous-lieutenant d'aviation. On l'entraîne ensuite sur des avions Hurricanes à Bagotville (Québec) avant de l'envoyer se préparer au vol à basse altitude à Greenwood (Nouvelle-Écosse) et à Borden (Ontario). C'est en formation à Greenwood qu'il s'écrasera pour la première fois. Il est envoyé outre-mer en avril 1944 à l'escadrille 438 de l'escadre canadienne de Typhoons sur le continent européen à Eindhoven (Hollande). Il a été en service de guerre pendant 7 mois avant de revenir au pays. De retour, il étudie un certain temps en ingénierie aéronautique à l'Université de Montréal avant de s'arrêter par manque de discipline. Il ouvre une bijouterie à Rouyn mais le projet échoue à cause de conditions économiques rendues difficiles par une grève de la mine Noranda. Il retourna ensuite à l'escadrille 438 en tant que pilote de fin de semaine.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:36
Personne interviewée :
André Lord
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Amérique du Nord
Branche :
Aviation
Grade militaire :
Sous-lieutenant d'aviation

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :