Un papa en boîte

Des héros se racontent

Un papa en boîte

Transcription

La première fois que j'ai été déployé, on n'avait pas d'enfant. Il y avait juste moi et mon épouse, donc c'était pas... La deuxième fois, on avait mon garçon. Donc ça a été un petit plus, je dirais, que pour lui. En réalité, les enfants s'adaptent à peu près à n'importe quoi. Je pense que c'est beaucoup plus l'attitude que les parents ont qui vont les stresser ou qui vont les déstresser. Mais ça c'est mes petites théories à moi là. Puis, pour Jean-Philippe, on avait toujours, c'est normal. Papa s'en va, il va revenir puis. Il avait quatre ou cinq ans à ce moment-là. Non il avait six ans, excusez. Il avait six ans à ce moment-là, puis on a normalisé la chose. On avait fait des vidéos sur lesquelles je lui chantais des berceuses, je lui racontais des histoires. Quoi que ça l'avait un avantage parce qu'il m'avait tout le temps, mais c'est un désavantage pour moi parce que, quand j'appelais... C'est l'fun d'avoir un papa en boîte. Tu le mets dans le vidéo, tu l'écoutes quand tu veux, t'es tanné tu le fermes ! Mais quand papa appelle, il veut te parler puis toi ça te tente pas, parce que tu l'as vu toute la journée sur le vidéo. Ça c'est un peu moins, un peu plus difficile quand t'es là-bas puis que ton garçon veut pas te parler!

Description

Lors de déploiements, pour faciliter la séparation de sa famille, monsieur Villeneuve enregistre des vidéos avant de partir. Mais ce n’est pas toujours idéal d’être « un papa en boîte »…

Errol Villeneuve

Né à Sainte-Rose du Nord, Monsieur Errol Villeneuve fait ses études en techniques de laboratoire, mais il se rend vite compte qu’il serait malheureux à « regarder des pipettes et des microbes à longueur de journée ». Il décide donc de changer de vocation et de devenir infirmier. Même s’il travaille déjà à l’hôpital de Chicoutimi, il joint les forces en 1981 pour apprendre l’anglais en pratiquant sa profession. Sa formation de base d’officier se fait à Chilliwack (Colombie-Britannique), puis il travaille dans divers hôpitaux militaires. Lorsque la guerre du Golfe éclate en 1991 il est déployé en Arabie saoudite, puis prend part à l’Opération des Nations Unies pour le Rétablissement de la Confiance en Croatie (ONURC) en 1995.

Catégories

Médium :: Vidéo
Propriétaire :: Anciens Combattants Canada
Durée :: 1:30
Personne interviewée :: Errol Villeneuve
Guerre ou mission :: Forces armées canadiennes
Branche :: Aviation
Grade militaire :: Lieutenant-colonel
Occupation :: Infirmière

Droit d’auteur ou de reproduction

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Plier comme le roseau

Monsieur Villeneuve nous raconte qu’il a toujours été le genre de personne qui plie plutôt que casser. Selon lui, c’est ce qui lui a permis d’être militaire si longtemps.

La guerre du Golfe en 1991, une courte guerre

Muté à l’hôpital de la base militaire de Borden, monsieur Villeneuve parfait ses compétences en soins infirmiers, enseigne à l’école du service de santé des forces canadiennes, puis la guerre du Golfe commence en 1991…

Le camp CANBAT 1

En 1995, monsieur Villeneuve est mobilisé en Croatie. Il nous décrit le camp CANDAT 1 des forces canadiennes ainsi que le genre d’aide apporté à la population civile par nos troupes.

Une réalité altérée

Le camp CANBAT 1 est situé en tampon entre les Serbes et les Croates. Parfois les balles des belligérants sifflent au-dessus du camp canadien. Pour monsieur Villeneuve, c’est une réalité altérée à laquelle on s’habitue assez bien.

Jouer à la guerre…

Une belle réflexion au sujet des enfants qui jouent à la guerre.

Valeurs militaires

Selon monsieur Villeneuve, l’altruisme est essentiel à la vie militaire. Polyvalence, partage et entraide sont toutes des valeurs morales véhiculées par les forces canadiennes.

Le souvenir

Selon monsieur Villeneuve, se souvenir du passé est essentiel pour éviter de répéter nos erreurs, et c’est le devoir des militaires d’entretenir ce souvenir.

Date de modification :: 2019-06-20