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Rations et Croix-Rouge internationale

Des héros se racontent

Rations et Croix-Rouge internationale

Transcription
Ce qu'on savait pas c'est que, d'où nous partions, nous en allions dans le bout de la Pologne, en Silésie. Fait que fallait traverser l'Allemagne. Naturellement que les convois militaires ou les convois civils avaient priorité sur nous autres, sur les prisonniers de guerre. Alors ça veut dire ça que on était obligé d'arrêter pour laisser passer certains convois, ou certains trains. Alors ça nous a pris trois jours pour se rendre là. En rentrant dans le camp, ils ont pris notre nom, notre numéro régimentaire, et puis là ils nous tous donné un tag comme ça ici. Ce tag-là, c'est le tag allemand, puis ça on était supposé de porter ça sur notre corps. Il était en un morceau, mais si tu meurs, ils le brise en deux. Un morceau reste sur ton corps, puis l'autre morceau, ils envoyent ça à la Croix-Rouge internationale. Et puis, en passant, il y a un Anglais qui dit : « Your tag, c'est la ration de pain que vous allez avoir à tous les jours. » Alors le, un pain, comme vous savez, c'est fait en long, puis nous étions sept sur un pain. Et ça, la largeur de ce tag-là, c'était ma ration de pain que j'avais à tous les jours. Alors un pain c'est pas fait carré dans ce temps-là. T'as un pain, il y avait chaque bout, c'était un rond. Alors on avait chacun notre numéro, puis c'était tiré au sort, et puis le numéro que tu sortais, c'était sur ton pain, tu prenais ce morceau-là, c'était à toi. De temps en temps, on avait du fromage des Allemands. Temps en temps, on avait un petit morceau de viande, de saucisson, puis on avait de la soupe. De la soupe on en avait tous les jours. On la mangeait pas la soupe parce que tu savais pas ce que t'étais pour trouver dans la soupe. Tu savais pas si t'étais pour trouver une tête de quelque chose ou des morceaux de dentier, ou d'animal, ces affaires-là. Fait que la soupe on la mangeait pas. Mais aujourd'hui, si je suis ici pour vous conter mon expérience de l'Armée et prisonnier de guerre, je remercie la Croix-Rouge internationale. Parce que si nous avions pas eu le colis, à toutes les semaines, de la Croix-Rouge internationale, je suis sûr et certain que je serais pas ici. Si on avait eu seulement que la ration allemande, je serais pas ici aujourd'hui.
Description

M. Fraser nous raconte ce que les prisonniers de guerre mangeaient au camp Stalag VIII B.

Arthur Fraser

Enrôlé chez les Fusiliers Mont-Royal à l’âge de dix-sept ans, Monsieur Fraser monte la garde à l’aéroport de Saint-Hubert jusqu’à son dix-huitième anniversaire, car on lui interdit d’aller au front outre-mer si jeune. Puis il se retrouve en Angleterre où il participe à une formation de commando avant d’être mobilisé pour le raid de Dieppe. À Dieppe, il est fait prisonnier et se retrouve au camp de prisonniers Stalag VIII B. Là, il pratique le marché noir de nourriture afin de survivre. Il va ensuite aux travaux forcés dans des mines de charbon en Pologne, mais comme il a caché sa véritable identité, il est renvoyé en Allemagne au camp Stalag II D, où il travaille à la ferme. Il s’évade et survit en forêt quelque temps avant que les Américains et les Russes occupent l’Allemagne et qu’il puisse retourner à la maison.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:55
Personne interviewée :
Arthur Fraser
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Campagne :
Dieppe
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Fusiliers Mont-Royal
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Infanterie

Droit d’auteur ou de reproduction

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