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Mines de charbon

Des héros se racontent

Transcription
J'étais tanné d'être au camp. Je demande à un gars, je dis : « Moi je voudrais me pousser d'icitte. » Il dit : « Moi aussi. » « Ouais ? » Je lui dis : « On peut aller voir les Juifs. » Quand je dis "les Juifs", c'est des Juifs de la Palestine. Ces Juifs-là étaient habillés pareil comme nous autres. Dans ce temps-là, la Palestine, c'était une colonie anglaise. Alors c'étaient des Juifs qui se battaient avec les Anglais. Puis eux autres, ils voulaient pas aller dans les mines. Alors quand on a été là, changer notre nom. Puis je lui ai donné mes chaînes, il a pris ma place dans la baraque où j'étais. Moi j'étais dans sa baraque. Le lendemain matin, j'ai parti avec le groupe, je me suis en allé au camp en Pologne. Fait qu'on arrive dans la mine, puis ils nous séparaient avec des Polonais civils. Parce que là il y avait un homme qui passait puis il disait dans le trou. Il dit : « En 8 heures moi je veux avoir 16 chars de charbon. » Alors fallait sortir 16 chars de charbon pour notre 8 heures. Puis on a fait 3 mines de charbon. Une mine de charbon, il y avait du feu dedans. Un autre il y avait du gaz dedans, puis l'autre c'est les plafonds qui tombaient. Deux fois, 2 Polonais m'ont sauvé la vie. Parce que, on était 8, on était 8 ensemble, je pense, il y avait 6 Polonais, ouais c'est ça. Il y avait 6 Polonais puis nous autres, ce qui faisait 8. Pour charger les chars, la place était pas grande. Tu sais, c'était pas grand. Moi, je m'en vais de l'autre côté parce qu'il y avait personne puis il y avait du charbon, je vais pelleter là. Fait que le Polonais arrête les gars. Là il me fait signe : « Hé ! » Fait que je tourne. Il montre le plafond, 5 minutes après, le plafond a tombé. Si j'avais été là, moi, je serais pas icitte aujourd'hui. Fait qu'il m'a sauvé la vie.
Description

Voulant se placer dans un contexte plus propice à l’évasion qu’un camp de prisonniers, M. Fraser et un camarade réussissent à quitter Stalag VIII B pour travailler dans des mines de charbon.

Arthur Fraser

Enrôlé chez les Fusiliers Mont-Royal à l’âge de dix-sept ans, Monsieur Fraser monte la garde à l’aéroport de Saint-Hubert jusqu’à son dix-huitième anniversaire, car on lui interdit d’aller au front outre-mer si jeune. Puis il se retrouve en Angleterre où il participe à une formation de commando avant d’être mobilisé pour le raid de Dieppe. À Dieppe, il est fait prisonnier et se retrouve au camp de prisonniers Stalag VIII B. Là, il pratique le marché noir de nourriture afin de survivre. Il va ensuite aux travaux forcés dans des mines de charbon en Pologne, mais comme il a caché sa véritable identité, il est renvoyé en Allemagne au camp Stalag II D, où il travaille à la ferme. Il s’évade et survit en forêt quelque temps avant que les Américains et les Russes occupent l’Allemagne et qu’il puisse retourner à la maison.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:25
Personne interviewée :
Arthur Fraser
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Campagne :
Dieppe
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Fusiliers Mont-Royal
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Infanterie

Droit d’auteur ou de reproduction

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