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Mines de bois

Des héros se racontent

Transcription
On voit sur le chemin une série de boîtes, une série de carreaux, le terrain, la surface du chemin était soulevée un peu en forme de carré. On gratte ça. On voit une boîte de bois. Pis on savait que les Allemands avaient commencé à se servir à des mines de bois. Jusqu'à ce temps-là, c'était seulement des mines de métal, qu'on pouvait détecter avec les écouteurs, mais les mines de bois on pouvait pas. Alors, avec mon chum, on s'est mis de chaque côté d'une mine, on l'a balayée, ensuite de ça on a fait le tour et on s'est tanné. Alors j'ai dit à mon chum : « Est-ce qu'on prend une chance ? Mourir pour mourir ? » Alors on s'est mis les mains en-dessous de la mine pis on l'a soulevée. Elle aurait pu être connectée à une autre mine parce que ça ce faisait, hein. Mais la mine a pas sauté pis nous autres non plus. Mais c'était un risque. 50/50. Une affaire de fou ! C'était des blocs d'explosif pis y'avait un endroit où tu rentrais ton, ton allumeur là, ton… Et puis ça, quand, quand la charge arrivait sur le couvercle, hein, parce que c't'une boîte fermée, avec de l'explosif. Pis quand la charge arrivait sur… un véhicule passait dessus… ça prenait un véhicule, un gars à pied aurait pas sauté, ça prenait une certaine charge.Ce qui pouvait sauter c'est des petites… y'avait des petites mines en bois aussi à peu près grandes de même là, hein. Avec le détecteur là… Si le gars passait sur la mine ou qu'y'accrochait un fil qui était connecté à un autre, là la mine sautait, pis il pouvait se faire sauter un bras ou une jambe là. Mais les mines antichar, ça prenait un certain poids. Alors à ce moment là aussi ça pouvait faire un trou, je sais pas… large comme ça là puis plus haute qu'un homme là. Ça dépendait de la qualité du sol, si c'était de la pierre ou d'la terre, du sable. Mettons que vous occupez un certain secteur, mais en avant il faudrait qu'y'aurait quelque-chose, d'autre chose que des hommes qui soit là pour guetter. Alors t'installe ton champ de mine et puis t'attends. Un peu comme un piège, un piège à rat là.
Description

Les Allemands avaient bien des subterfuges pour berner les Alliés, y compris des mines indétectables.

Adrien Boivin

Ayant acquis de l’expérience militaire en tant que réserviste, c’est comme instructeur que M. Boivin commence sa carrière militaire professionnelle; il est alors spécialiste en gaz toxiques (gaz de guerre). Engagé avec le Régiment de la Chaudière, il est stationné à divers endroits au Canada (Rimouski, Valcartier, Lauzon), mais à titre de volontaire, il se retrouve assez rapidement dans un dépôt d’effectifs en Angleterre, en 1943. À la mi-juin 1944, quelques semaines après le jour J, il est envoyé au front comme renfort pour le Régiment de Maisonneuve. C’est là, dans un peloton de pionniers, qu’il apprend le métier de démineur, qu’il pratique jusqu’à la fin de la guerre. Il se rend jusqu’aux Pays-Bas, est fait prisonnier puis libéré, avant d’être rappelé en Angleterre afin de former de nouvelles troupes de renfort. C’est là qu’il vit la fin de la guerre. Il quitte la vie militaire en 1946. Depuis, il est retourné plus de vingt fois en France afin de retrouver de vieilles connaissances de guerre et prendre part à diverses activités de Souvenir.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:27
Personne interviewée :
Adrien Boivin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée
Grade militaire :
Caporal

Droit d’auteur ou de reproduction

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