La marche de la mort partie 2

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Description

La marche de la mort a durée trois mois. Léo Vienneau nous parle du jour où les troupes alliées sont arrivées pour les sauver.

Léo Vienneau

Léo Vienneau was born in Caraquet on July 17, 1921. Unemployed, and with a brother already in the army, he decided to enlist. He did his training in Valcartier, North Bay and Petawawa. He went to England to join the Fusiliers Mont-Royal. He was captured by the Germans at the Battle of Caen in France, and spent nine months in prisoner camps before being repatriated.

Transcript

Pis ensuite de ça, on a marché trois mois. Pourquoi? On le sait pas. On l’a jamais su, pis on le saura jamais. On a marché trois mois de temps. Les Russes arrivaient pour nous libérer. Je sais pas pourquoi qu’ils ont pas voulu nous faire libérer par les Russes, on a jamais su rien de ça. Ils nous ont fait libérer par les Américains. Le soir, là, on avait su que ils avaient mis un avion dans la journée, arrivé en l’air, là. Pis il y avait du monde qui étaient là, des Ukrainiens, ça faisait longtemps qu’ils étions emprisonnés eux autres, puis ils sortions dehors, ils donnaient à manger aux animaux pis ces affaires-là, pis ils avons dit : « demain matin, là, levez-vous pas! Les Américains devraient être ici de bonne heure ». Hey, on étaient contents nous autres là, ça faisait trois mois qu’on marchaient. Comme de fait le matin, à six heures, t’as entendu les avions arriver pis ça tirait partout, de tous les bords. Les Allemands le savaient eux autres aussi. Ils nous ont emmené là pis ils nous ont donné leurs fusils. Les gardes, tsé il y avait les gardes qui nous gardaient, ils nous avons donné leurs fusils. Ils avons dit : « nous autres, on est finis ». Mais les Allemands nous avions pas mal traité. Les gardes, là, les Américains nous ont demandé ça, si on avait quelque chose contre ces gars-là. « Non, on a dit, on a rien contre ces gars-là ». Enfin libre! C’est la joie, tu sais qu’est-ce que c’est que la joie? Tsé, les bras en l’air pis ça se pognaient pis embrasse fort, pis ça s’embrassait, des hommes, pis ça fait rien, tsé, c’est des amis ça, c’est arrivé, ça. Puis on était là, on a resté huit jours avant que les Américains ont pu se faire un champ d’aviation, se faire un, s’arranger un champ pour qu’ils venions nous chercher en avion. On a été là huit jours. Il y en avait qui s’en avait été à d’autres champs d’aviation, mais ici, tout le Canada, fallait qu’on passait par l’Angleterre. Absolument par la France, pis l’Angleterre avant de venir au Canada, ça fait que c’est ça. C’est la joie! Quand même ce que je te dirais comment ce qu’on étaient contents, c’est pas disable.

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