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Description
Aurèle Ferlatte s’est battu pour l’obtention de pensions d’anciens combattants pour les marins de la marine marchande.
Aurèle Ferlatte
Aurèle Ferlatte was born on February 29, 1928. Being too young to enlist in the regular navy, he joined the Merchant Navy. On the ships, he worked as a telegrapher and radio operator. He took part in numerous missions throughout the world. In the 1990s, Aurèle Ferlatte fought to have Merchant Navy seamen recognized as veterans. Mr. Ferlatte was president of the Canadian Merchant Navy Veterans Association.
Transcript
Le ministre de… des Transports, dans le temps avait déjà décidé que ils étaient pour privatiser les bateaux marchands, mais avant de les privatiser, ils voulaient être sûrs qu’ils avaient des équipes dessus. Et pour avoir les équipes dessus qui étaient entraînées, ils ont passé, ils ont dit les marins marchands ils sont vétérans, mais on leur donnera pas le droit de retourner aux études comme les autres, on leur donnera pas les mêmes bénéfices parce qu’ils ont des jobs. On veut qu’ils restent sur les bateaux. Mais ce qu’ils nous ont pas dit et ce qu’ils voulaient qu’on reste sur les bateaux jusqu’à temps qu’ils avaient la chance de les privatiser et de les vendre. Ils ont vendu les bateaux un tiers du coûts, des bateaux qui ont été construits en quarante-deux, quarante-trois, quarante-quatre, des bateaux neufs. Ces bateaux-là qu’on était dessus, ils les ont vendu aux Grecs à des prix fous, et nous autres on s’est fait crisser dehors. Il y en d’autres, il y en a qui se sont rendus dans les Indes et on les remplaçait avec du monde du tiers-monde, à des salaires de crève-faim. On nous retournait, nous, chez nous, mais durant quand on retournait chez nous, on avait pas de job. On avait pas de préférence d’emploi par rapport à toutes les bonnes jobs avaient déjà été données aux autres vétérans. La grosse majorité, on restait avec aucune pension, et quand le temps est venu qu’ils ont pris leur retraite, ils étaient des chauffeurs de taxi, ils travaillaient dans les bars et ils, ils nettoyaient sur les grosses tank… À part de ça c’était tragique ce qui est arrivé à nos marins marchands. Le pays les a cochonné. Et pendant cinquante ans, ils ont continué à justifier, le gouvernement fédéral a continué, que ce soit conservateur, que ce soit les libéral, ont continué à justifier le fait qu’ils avaient fait du mieux qu’ils pouvaient. Finalement, en 1988, on a eu la loi qu’ils appelaient des vétérans. On nous a donné nos médailles, et on nous a dit « vous êtes des vétérans à c’t’heure, vous devriez être heureux ». C’est tout. On a dit, mais non. Je pense qu’on nous doit plus que ça et c’est là que j’ai rentré dans le jeu, comme négociateur. Alors on leur a demandé de nous donner au moins quinze piasses par mois pour chaque année, pour chaque mois de service qu’on avait passé sur le pont dans la marine marchande. Après avoir fait une grève de faim, on a fait honte au gouvernement fédéral. M. Chrétien qui voulait se représenter de nouveau, voulait pas avoir des vieux avec leurs médailles, assis sur… assis en avant des bâtisses d’Ottawa et a dit « bon, faudra qu’on règle ça » et a mis un… il a remplacé M. Mifflin, qui était ministre des vétérans, il l’a remplacé par Georges Baker et en dedans de douze mois, quatorze mois, on a pu venir à une entente et l’entente était qu’on nous donnerait quinze piasses par mois pour chaque mois de service. J’ai négocié trois différents stages où un homme avec moins de quatre-vingt-dix jours ils avaient cinq mille dollars plus que quatre-vingt-dix jour à deux ans, ils auraient dix et plus que dix mois, deux ans de service, ils auraient vingt mille dollars. Il faut dire qu’on a eu à la fin, on en est venus à régler, j’appelais un token settlement, ça remplaçait pas le droit de pouvoir retourner aux écoles, ça… toutes les choses qu’on avait manquées, ça remplaçait pas ça, mais au moins on avait eu un token settlement et ça nous donnait une moyenne de douze mille dollars et ça a été payé à huit mille participants, incluant les veuves. The end of fifty-six years of injustice. C’était ça, c’était notre terme. On avait finalement eu une entente.