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Description
Aurèle Ferlatte nous parle du manque d’identité des matelots de la marine marchande, puisque ceux-ci naviguaient sur des navires arborant le drapeau britannique.
Aurèle Ferlatte
Aurèle Ferlatte was born on February 29, 1928. Being too young to enlist in the regular navy, he joined the Merchant Navy. On the ships, he worked as a telegrapher and radio operator. He took part in numerous missions throughout the world. In the 1990s, Aurèle Ferlatte fought to have Merchant Navy seamen recognized as veterans. Mr. Ferlatte was president of the Canadian Merchant Navy Veterans Association.
Transcript
C’était tous les Anglais qui avaient tous les équipements avant qu’on l’avait nous autres. Ça c’était un autre problème. Que les Canadiens… avaient, étaient toujours équipés avec le restant. Moi, il y a des fois que pense à ça, à c’t’heure, tsé… comment je dirais ça, on était quand même en dessous de (inaudible) des anglophones. Comme Canadiens. Ça, ça m’a pas dérangé actuellement mais seulement que aujourd’hui je regarde et je m’en souviens. Ça aurait été très beau ce qu’on aurait pu avoir, notre propre, notre propre drapeau. Mais on naviguait avec un drapeau anglais, avec un petit médaillon qui disait qu’on était canadien. Mais quand il y avait pas de vent, c’était un pont d’un drapeau anglais. On était en train de se rendre en Chine, on a passé le canal de Suez, on passait un gros bateau… un troop ship. C’était un gros hôtel quatre étages, peut-être bien huit étages. Tous les Américains, les troupes, les soldats regardaient en bas parce que nous on était un gros bateau mais un petit bateau devant eux, puis ils nous disaient, à un moment donné, il y en a un qui dit : « Where are you off to, Limies? » Tsé, parce il y avait, c’était le drapeau anglais, tsé. Un gars qui était sur le pont, il dit, « tabarnak de câlisse, I’m no limey, il dit, I’m the French Canadian from Trois-Rivières ». C’était ça l’idée. C’est qu’on avait pas d’identité. Il était en criss, moi je riais. J’ai dit, that’s pretty good. Tsé, en d’autres mots, c’était qu’on était toujours sur des bateaux anglophones, tsé, aux Brits. C’était, les officiers l’étaient, c’était eux autres qui avaient l’expérience. Mais à c’t’heure, si on a des bateaux, au moins on a des bateaux avec des… avec nos drapeaux. Je pense que dans bien des génération à venir on saura jamais comment remercier Mike Pearson pour le drapeau canadien qu’il nous a fourni. Et moi, dans le temps, je le pensais, je le dis à c’t’heure, tsé, parce que ça a été un manque d’identification d’un peuple qui était, comment je dirais ça, we were colonialists.