Geler comme une CWAC

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Description

Corinne Sévigny décrit les conditions difficiles lors de son entraînement à Kitchener.

Corinne Sévigny

Ms. Sévigny (born Kernan) was born in Montréal on May 26, 1924. She enlisted in the Canadian Women’s Army Corps (often know as the CWAC) in 1943 and completed her basic training in Kitchener. She held various positions in the Army, working in transportation and acting as instructor and recruiting officer. As information Officer acting as liaison with a press team, she was at the Québec Conference attended by Roosevelt, Mackenzie King and Churchill. Interestingly, her father, originally American, was a childhood friend of Roosevelt. She married Pierre Sévigny, an artillery captain in the 4th Medium Artillery Regiment. He later served as Minister of Defence in the Diefenbaker government.

Transcript

Gelée comme une CWACOui, j’ai été dans l’armée canadienne, le CWAC, Canadian Women Army Corps, CWAC, ce qui nous faisait pas beaucoup plaisir, je dois dire, mais tout de même, c’est resté. Et nous avons fait un très bel ouvrage. Nous étions jusqu’à dix-huit mille à la fin de la guerre. C’était beaucoup de femmes. À ce moment-là, les… les premières du corps avaient rencontré celle qui avait fondé les CWAC… les Women Army Corps en Angleterre et ils avaient choisi Kitchener comme camp d’entraînement pour les femmes. C’est probablement la pire décision qui s’est prise pendant la guerre. Kitchener est une plaine au sud de l’Ontario où le vent du nord et du sud se rencontrent. Il vente continuellement et nous étions sur une plaine, littéralement une plaine. Il y avait un camp d’hommes. Ils ont déménagé la moitié des hommes et ils nous ont donné la moitié du camp, c’était intéressant ça. Et puis on a essayé de faire, de… entraîner nos filles là. Il faisait un froid terrible, l’hiver, et une chaleur pas endurable l’été. Dans tous les cas, j’ai été envoyée là pour mon entraînement de base, basic army training, j’ai été là six semaines, j’ai enduré un automne là que j’oublierai jamais. Ah oui, il faut que je vous dise qu’ils nous avaient mis dans des huttes, des H huts qu’ils appelaient, c’était fait comme un H. Ces huttes-là avaient cent pieds de long, alors trois petits poêles là-dedans, c’était pas beaucoup alors les pauvres filles étaient, ce qu’on appelait on fire duty. Des fois le tuyau était ça de loin du plafond rouge, très voyant, les autres fois, il était pas rouge du tout parce que ça avait éteint à six heures, dix heures du soir. C’était absolument pas vivable. Dans tous les cas, ça, ça a duré à peu près huit à dix mois ça, cette chose-là. Puis là, ils ont sorti les hommes, ils nous ont donné tout le camp. Je sais pas si quelqu’un m’en voulait ou pensait que j’étais intelligente, je sais pas, j’ai jamais su lequel des deux, mais ils m’ont nommé, ils m’ont nommé instructeur. Alors, j’ai été pris pour rester à Kitchener… pour dix-huit mois de plus. Quelques années après, ils ont mis du chauffage et à la fin de la guerre, je suis retournée à Kitchener et il y avait du chauffage, c’était très confortable.

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