Pas le choix d’apprendre l’anglais

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Description

À son arrivée à Brockville au Collège militaire, M. Chouinard a été confronté aux difficultés liées au fait d’être francophone, il nous raconte comment il s’en est sorti.

Jacques Chouinard

Jacques Chouinard completed the classics program in Quebec and Ste-Anne-de-la-Pocatière. A second lieutenant in the Montmagny regiment since November 1940, he joined the Active Force after completing his Bachelor’s degree in the spring of 1941. He went to England in October and joined the Royal 22e Régiment in early 1942. Assigned to the reinforcements, he was in Algeria when his batallion landed in Sicily, but he was called up as a replacement about ten days later. In September 1943, he landed in Italy and took part throughout the campaign despite a foot infection and a case of jaundice. Back in Canada, in 1944, he became an infantry instructor at Kingston and Petawawa, but had to return to Europe in December 1945 to rejoin the army occupying Germany. He returned to Canada in July 1946 and continued his military career until his retirement in September 1977. He retired a Lieutenant-General.

Transcript

Nous sommes partis quelques uns de Québec, en juin 41, pour Brockville. Quelques uns d’entre eux, évidemment, étaient des gens qui étaient déjà très bilingues. Je n’parlais pas anglais, je savais à peine demander du sel et du poivre, avec un accent épouvantable, le beurre et le pain, pis c’t à peu près tout. Brockville, ben, quand j’suis arrivé là, j’ai… les premières journées, j’avais pas l’air tellement intelligent parc’que j’écoutais, mais y auraient parlé en chinois qu’c’aurait été pareil. Bert Gaumond, qui par la suite a été [inaudible] au régiment chez nous, tous les soirs, après l’souper – on mangeait vers les cinq heures et d’mi – vers six heures et quart, Bert Gaumond v’nait dans chambre, dans ma chambre, sur un lit… assis tous les deux sur l’même lit, et pendant à peu près une heure et d’mi, deux heures, me traduisait c’qui c’était fait pendant la journée. Ça a pris à peu près, si j’me rappelle bien, un mois à habituer mon oreille à c’qui s’disait. Au moins j’comprenais, à c’moment-là. Mais, c’est là qu’on voit des fois qu’on a un ami qu’on ne… savait pas en réalité, qui était un ami intime ou dévoué.

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