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Description
En 1939, la guerre est déclarée, M. Jobin a alors 17 ans. Il est attiré par la mer, il veut s’engager dans la Marine. Il parle de son entraînement de base à Québec sur les plaines d’Abraham.
Guy Jobin
Mr. Jobin’s father was a chemist for a mill in Chandler, in the Gaspé. During the Depression, his father left to go work in Masson, in the Outaouais Region, and the family joined him 18 months later. They settled in Buckingham and when war was declared young Guy Jobin, a lover of ships, wanted to enlist in the Navy. He did his basic training in Québec and then went to Halifax to learn to fire guns before being sent to British Columbia. His group of Canadians left on the British aircraft carrier HMS Nabob. The ship went down the Pacific coast, crossed the Panama Canal and stopped in Virginia before arriving in England, at Liverpool. There they found the remains of a city damaged by 9 days German bombings. The Nabob was active in the British Isles throughout the war. During a mission to Scapa Flow in northern Scotland, the boat was hit by a torpedo. Upon his return to Canada, Mr. Jobin was hospitalized for awhile.
Transcript
EnrôlementJ’tais trop jeune pour la guerre, j’avais 17 ans, en 39. Là, mon père a acheté une maison à Buckingham, avec un ami du moulin là, un ami d’enfance, un homme merveilleux, y chargeait dix piasses par mois, j’pense. Pis y déménageait, lui, dans l’Ouest, en Colombie Britannique, pis on, finalement on a hérité d’une belle maison, cinq chambres à coucher, su’ un beau coin d’rue à Buckingham. Et pis là, on a déménagé à Buckingham. Là, mon père… Là j’dis à mon père : « Moi, j’veux m’enrôler. ». Pis, v’nant d’la Gaspésie, l’attrait d’la mer, le vent du large, t’sais, j’avais toujours ça, j’l’ai encore… J’ai… Mon père m’a dit : « T’es bilingue, mais pas assez, tu vas aller au Buckingham High School. » Fait qu’là, j’ai été au Buckingham High School, j’ai passé mon grade twelve, t’sais, bon. Pis là, j’ai été m’enrôler. J’ai été enrôlé ici à Ottawa, au pont Cummings là… Pis là, vu qu’j’étais bilingue, on m’a mis sur le corps des divisionnaires. Pis trois jours après, on m’a envoyé à Québec parc’que y a des Canadiens français qui s’enrôlaient dans la marine, comme moi d’ailleurs. Et pis là, ben, le contact avec moi qui était bilingue, ben ça facilitait les choses, t’sais. Là j’ai fait mon entraînement militaire à Québec. Y avait pas d’baraques. On pensionnait en ville. Et puis après, mon entraînement militaire, c’était sur les plaines d’Abraham, à côté du manège militaire, dans l’ancien Quebec Winter Club, qu’eux autres avaient loué à l’armée, pis à la marine pendant l’temps d’la guerre, parce que y’avait pas l’temps d’bâtir des centres d’entraînement.L’entraînement là, c’est… j’ai aimé ça moi, j’suis c’genre de bonhomme là. C’était sur les plaines d’Abraham et puis à côté du manège militaire. C’est le 22ième régiment qui était là, pis c’tait un endroit merveilleux. T’sais, tu vois toutes les villes au côté, le fleuve Saint-Laurent, tu vois les gros bateaux passer. Notre entraînement consistait à courir, naturellement. On courait sur les plaines d’Abraham, on descendait la côte de l’Anse-au-Foulon, où est l’monument d’Montcalm, on faisait l’tour du monument d’Montcalm, pis on r’montait, on r’venait aux baraquements. Maintenant, y en a qui perdaient connaissance, parc’qu’on avait pas d’baraque là. On prend un coup toute la nuit pis on s’en allait s’entraîner l’matin, t’sais. Si on avait pu s’coucher à onze heures, ç’aurait été correct. Et puis, y a un jeep qui nous suivait, pour ceux qu’étaient plus capables là. Y les embarquaient dans l’jeep pour descendre aux baraques. C’tait bien… Pis y nous faisaient monter la côte de l’Anse-au-Foulon. Pis ça c’est à pic, j’sais pas si tu connais la ville de Québec. Dans notre entraînement, c’est d’même qu’c’était. Puis, on courait l’long du… j’me rappelle p’us d’la rue… Grande Allée un bout, pis après ça on rentrait dans… su’ les plaines d’Abraham. Fait qu’les plaines d’Abraham, j’les ai connues, t’sais… C’était positif. Pis une fois qu’l’entraînement était terminé, ben par train… train d’troupe, bon ben, à Halifax.