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Hypoacousie

Modifié : janvier 2019
Mise à jour : avril 2006

CMP 00646

CIM-9 389.1 (surdité de perception), 389.0 (surdité de transmission)

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Les Lignes directrices sur l'admissibilité au droit à pension pour l'hypoacousie s'appliqueront aux demandes pour lesquelles l'édition 2006 de la Table des invalidités s'appliquerait. Veuillez vous référer aux protocoles de transition de la Table des invalidités.

Une demande relative à une déficience auditive doit être soumise en indiquant la mention « hypoacousie », peu importe le(s) type(s) d'hypoacousie en cause.

Nota : Seule une affection chronique donne droit à pension. Pour les besoins d'Anciens Combattants Canada(ACC), le terme « chronique » signifie que l'affection est présente depuis au moins six mois. Les signes et les symptômes tendent généralement à persister malgré les soins médicaux prodigués, mais à des degrés qui peuvent fluctuer au cours des six premiers mois et par la suite.

Définition

Il existe deux grand types d'hypoacousie : la surdité neurosensorielle (parfois appelée surdité de perception) et la surdité de transmission.

Surdité neurosensorielle s'entend d'une hypoacousie due à une atteinte de la cochlée ou du nerf auditif ayant pour effet d'atténuer la transmission des impulsions nerveuses de la cochlée au cerveau. Surdité de transmission s'entend de la perte partielle (hypoacousie) ou totale (cophose) de l'acuité auditive due à une atteinte des mécanismes assurant la transmission du son, situés dans le conduit auditif externe ou dans l'oreille moyenne. Surdité mixte s'entend d'une hypoacousie comportant à la fois une composante de perception et de transmission.

NORMES DIAGNOSTIQUE

Aux fins des lignes directrices d'ACC, l'audition est normale lorsque la perte auditive est égale ou inférieure à 25 dB à toutes les fréquences situées entre 250 et 8000 Hz.

Aux fins des lignes directrices d'ACC, il y a hypoacousie entraînant une invalidité lorsque la perte auditive totale en décibels (DSHL), dans une oreille ou l'autre, est 100 décibels ou plus à des fréquences de 500,1000, 2000 et 3000 Hz ou lorsqu'elle est, dans les deux oreilles, égale ou supérieure à 50 dB, à une fréquence de 4000 Hz.

Aux fins des lignes directrices d'ACC, une hypoacousie existe lorsque la perte auditive est supérieure à 25 dB aux fréquences de 250 à 8000 Hz(inclusivement) car cette perte ne répond pas à la définition d’ACC d’hypoacousie entraînant une invalidité.

La présence d'une hypoacousie peut être confirmée à l'aide d'un examen audiométrique. Un diagnostic peut être posé par un médecin qualifié ou un audiologiste clinicien autorisé, certifié ou agréé.

L'information obtenue par l'audiométrie ne suffit pas toujours pour déterminer la cause de l' hypoacousie et il faut alors tenir compte des antécédents cliniques du patient et des résultats des examens.

Il est préférable que les examens audiométriques présentés au Ministère à des fins d'admissibilité ou d'évaluation soient effectués par un audiologiste clinicien autorisé, certifié ou agréé. Cependant, les examens provenant d'autres sources, notamment un spécialiste en prothèses auditives, peuvent être étudiés par ACC, s'ils respectent les normes suivantes et si cosignée par une audiologiste ou un médecin :

Pour qu'un audiogramme soit considéré comme acceptable par le Ministère, les critères suivants doivent être respectés. Il faut procéder, pour les deux oreilles, à des épreuves auditives en conduction aérienne et osseuse, aux fréquences de 250, 500, 1 000, 2 000, 3 000, 4 000, 6 000 et 8 000 hertz. Le seuil d'intelligibilité de chaque oreille doit être consigné. Il est souhaitable que l'on fournisse une indication de la fiabilité des audiogrammes. La description narrative des résultats d'examens est également souhaitable.

Une surdité psychogène peut être consciente (feinte) ou inconsciente. Il est habituellement possible de confirmer le diagnostic par des examens audiométriques élaborés, notamment par l'enregistrement des potentiels évoqués du cortex auditif.

Les audiogrammes qui ne satisfont pas aux normes susmentionnées devront être étudiés cas par cas par l'arbitre. La fiabilité d'un audiogramme est déterminée par l'interprétation des renseignements qu'il contient, sa date et sa concordance avec les audiogrammes réalisés antérieurement.

Il importe de souligner que, selon la littérature, il est possible que les données audiométriques américaines recueillies avant 1969-1970 soient fondées sur la norme de l'ASA. Jusqu'en 1977, on recommandait d'imprimer la mention ANSI ou ISO sur les formulaires d'audiogrammes, afin de s'assurer que tous les niveaux d'audition inscrits dans un rapport soient vraiment fondés sur l'une ou l'autre de ces normes (Hearing and Deafness, 4th ed., p. 287).

Pour convertir les niveaux de perte d'audition de la norme ASA à la norme ISO-ANSI, on ajoute le nombre suivant de décibels :
Fréquence Décibels ajoutés
1259
25015
50014
100010
150010
20008,5
30008,5
40006
60009,5
800011,5

Anatomie et physiologie

Les sons sont recueillis par l'oreille externe (le pavillon) et acheminés jusqu'au tympan via le conduit auditif externe. Il en résulte une vibration du tympan, une membrane qui sépare le conduit auditif externe de l'oreille moyenne et de ses trois osselets - le marteau, l'enclume et l'étrier. Les vibrations du tympan sont captées et amplifiées par les osselets, puis transmises à la cochlée (organe de l'audition). L'ensemble de ce système, qui s'étend du pavillon à l'étrier, forme l'appareil de transmission de l'oreille.

Toute anomalie du système, depuis le bouchon de cérumen obstruant le conduit auditif externe jusqu'à la fixation de l'étrier provoquée par l'otospongiose, peut entraîner une surdité de transmission. La surdité de transmission découle d'une propagation inefficace des ondes sonores dirigées vers l'oreille interne, due à quelque interférence au niveau du conduit auditif externe, du tympan, de la chaîne ossiculaire, de la cavité de l'oreille moyenne, de la fenêtre ovale ou ronde, ou de la trompe d'Eustache. Dans le cas d'une surdité de transmission pure, l'oreille interne et les voies neurales ne sont pas endommagées.

Les vibrations des osselets sont transmises indirectement au liquide contenu dans la cochlée. Le mouvement liquidien qui en résulte stimule les cellules ciliées de la cochlée, qui envoient ensuite des impulsions électriques le long du nerf auditif jusqu'au cerveau. L'ensemble de ce système, qui s'étend de la cochlée au cortex auditif, constitue l'appareil de perception. Toute anomalie du système — dommages cochléaires, neurinome de l'acoustique — peut causer une surdité de perception.

Règle générale, la surdité de perception se manifeste surtout aux fréquences élevées et la surdité de transmission, aux fréquences basses. Il y a des exceptions. Typiquement, la survenue précoce de la maladie de Ménière entraîne une surdité de perception portant sur les sons graves; l'otospongiose entraîne une surdité de transmission pouvant porter autant sur les sons aigus que sur les sons graves.

Un audiogramme complet montre les seuils d'audition en conduction aérienne et osseuse. Dans le cas d'une surdité de transmission, l'audition en conduction osseuse est normale et celle en conduction aérienne est diminuée. Sur l'audiogramme, la courbe correspondant à la conduction aérienne est donc abaissée par rapport à celle représentant la conduction osseuse. La distance entre les deux courbes se nomme « écart aérien osseux ». Dans le cas d'une surdité de perception, la conduction aérienne et la conduction osseuse sont affectées au même degré; les deux courbes sont environ au même niveau et il n'y a aucun écart aérien osseux. En présence d'une surdité mixte, la conduction aérienne et la conduction osseuse sont toutes deux diminuées, mais la perte en conduction aérienne est plus marquée. La courbe en conduction aérienne est donc abaissée par rapport à celle en conduction osseuse. On note un écart aérien osseux.

Caractéristiques cliniques

Deux facteurs couramment associés à l'hypoacousie prédominent dans le contexte des demandes de pension de nature médicale : le bruit et l'âge. Au départ, ces facteurs causent une hypoacousie aux fréquences élevées, laquelle s'étend progressivement aux autres fréquences. Ainsi, il peut être difficile de déterminer si l'hypoacousie est liée au bruit, à l'âge ou à une combinaison de ces deux facteurs.

Pour provoquer une hypoacousie, il faut que le bruit soit d'une intensité et d'une durée suffisante. Plus le son est fort, plus la détérioration de l'ouïe survient rapidement. Une surdité de perception peut découler d'un seul son intense ou de sons répétitifs. La hypoacousie peut être temporaire (déplacement temporaire de seuil) avec un rétablissement complet de l'ouïe au bout de quelques heures ou de quelques semaines, ou permanent. Un seul son intense et soudain, avant que n'intervienne le réflexe stapédien (c.-à-d. lorsque le son est propagé en moins de 44 ± 11 millisecondes), peut endommager l'ouïe. Si le son est répétitif et qu'il se produit moins d'une fois par seconde, la contraction des muscles stapédiens est maintenue.

Les sons de fréquence basse semblent nettement mieux tolérés par l'oreille que ceux de fréquence moyenne et élevée. L'oreille tend à être particulièrement vulnérable aux fréquences situées entre 2 000 et 4 000 Hz, voire 6 000 Hz. Ces fréquences sont probablement plus courantes en milieu industriel, en raison d'opérations diverses comme le martelage, l'estampage, le pressage, l'expédition et le rivetage. Dans d'autres contextes, elles peuvent correspondre aux détonations d'explosifs ou d'armes à feu et à certains types de bruits d'aéronefs. Le niveau d'isosonie ou d'intensité acoustique (mesuré en décibels) et la durée de l'exposition sont déterminants. Une exposition continue à un bruit d'une intensité de plus de 85 dB entraînera, avec le temps, une hypoacousie. Selon le National Institute for Occupational Safety and Health (1998), la limite d'exposition au bruit pour un niveau sonore de 85 dB est de 8 heures, alors qu'à 110 dB, il est d'une minute 29 secondes. Une seule exposition à des niveaux de bruit supérieurs à 140 dB peut endommager l'audition. La fréquence, mesurée en cycles par secondes ou hertz (Hz), est également importante, étant donné que les sons de fréquence élevée peuvent être plus dommageables que ceux de fréquence basse.

Voici une estimation de l'intensité sonore en décibels (dB) des bruits suivants :
  • 85  scie à main
  • 95  perceuse électrique
  • 100  machinerie d'usine
  • 105  chasse-neige
  • 110  scie à chaînes
  • 120  perforatrice pneumatique, machinerie lourde
  • 120  avion à réaction (sur l'aire de trafic)
  • 130  marteau perforateur, perceuse mécanique, raid aérien, section des percussions d'un orchestre symphonique
  • 140  avion au décollage
  • 150  moteur à réaction au décollage, tir d'artillerie à une distance de 500 pieds
  • 163  tir à la carabine
  • 166  tir d'arme de poing
  • 170  tir de fusil de chasse

Le premier signe d'une hypoacousie liée au bruit se caractérise par une chute de l'audition ou encoche acoustique à l'une des fréquences élevées, habituellement, à 4 000 ou à 6 000 Hz. Toutefois, cette encoche n'apparaît pas toujours sur la courbe audiométrique; par exemple, elle peut passer inaperçue en raison des effets du vieillissement ou de l'exposition continue aux bruits. Dans ce dernier cas, l'hypoacousie devient irréversible par suite des dommages permanents subis par les cellules ciliées de la cochlée. Si l'exposition persiste, un nombre croissant de cellules ciliées sont détruites et, même si l'hypoacousie demeure plus marquée aux fréquences élevées, elle s'étend aux fréquences inférieures.

Au-delà d'une certaine intensité, le bruit est de nature explosive et provoque des lésions liées aux ondes de choc (« blast auriculaire » ou « effet de souffle »). Il peut perforer le tympan et provoquer une surdité de transmission. Si l'atteinte auditive se limite à cette perforation, la hypoacousie peut n'être que temporaire; si le tympan guérit, il est possible que l'audition redevienne normale. Le souffle produit peut endommager ou désarticuler la chaîne ossiculaire située dans l'oreille moyenne, provoquant ainsi une surdité de transmission qui peut être permanente, à moins que l'oreille ne soit opérée avec succès. Il peut aussi, par déchirure, détacher la zone sensorielle de la cochlée (organe de Corti) de ses ancrages et causer une surdité de perception permanente et incurable. Toutes les combinaisons de ces incidents sont possibles, de sorte que la surdité peut être de transmission, de perception ou mixte.

Considérations liées à la pension

Surdité de perception

  1. Causes et / ou aggravation

    Les conditions énoncées ci-dessous ne doivent pas obligatoirement être remplies. Dans chaque cas, la décision doit se prendre en fonction du bien-fondé de la demande et des preuves fournies.

    1. Exposition à au moins un épisode de traumatisme acoustique juste avant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Un traumatisme acoustique désigne une détérioration soudaine de l'audition causée par une exposition intense et brève ou même une exposition unique à un grand bruit, comme celui que l'on entend à proximité des :

      • feux d'artifice
      • détonations d'armes légères
      • canonnades
      • tirs d'artillerie
      • explosions de grenades, de mines ou de bombes
      • ondes de choc

      Dans la littérature, on précise rarement les niveaux sonores normalement associés à l'un ou l'autre des types de détonation susmentionnés et il est probable que ces niveaux excèdent largement les 120 décibels. Des bruits d'une sonie extrême peuvent perforer le tympan et endommager les osselets. Un traumatisme acoustique moins intense peut causer une douleur auriculaire ou une sensation de brûlure, un déplacement temporaire ou permanent du seuil d'audition et des acouphènes. La gravité de l'hypoacousie varie selon l'amplitude de la détonation et la proximité du sujet par rapport à l'onde de choc.

      Il est prouvé qu'une seule exposition à un traumatisme acoustique peut suffire à provoquer un déplacement permanent du seuil d'audition. Cela dit, on considère qu'il est toutefois peu probable que ce phénomène se produise, à moins de disposer de preuves tangibles qu'il est concomitant à une lésion de l'oreille moyenne, telle que la rupture du tympan, ou à une otorragie du conduit auditif.

    2. Exposition au bruit, autre qu'un traumatisme acoustique, pendant ou juste avant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Certaines variables doivent être prises en considération, entre autres :

      • le niveau de danger lié au bruit
      • la constance du danger lié au bruit
      • la durée de l'exposition
      • la présence ou l'absence d'une protection auriculaire adéquate
      • la localisation du danger lié au bruit (p. ex. en espace clos ou ouvert)
    3. Presbyacousie

      Il s'agit d'une surdité de perception liée au processus normal de vieillissement. On constate une grande variation dans l'âge de survenue de la presbyacousie. Les changements liés au vieillissement affectant les mécanismes de l'audition peuvent survenir à un âge précoce ou avancé et évoluer lentement ou rapidement.

    4. Traitement avec certains médicaments reçu pendant ou juste avant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Il faudra analyser, pour chaque médicament, le laps de temps nécessaire pour provoquer ou aggraver une hypoacousie.

      Les traitements visés incluent, entre autres :

      1. l'administration parentérale d'un antibiotique de type aminoglucoside, tel que :
        • la gentamicine
        • la streptomycine
        • la kanamycine
        • l'amikacine
        • la nétilmicine
        • la tobramycine
      2. l'administration intraveineuse :
        • d'acide éthacrynique
        • de furosémide
        • de bumétanide
        • de vancomycine
        • d'érythromycine
      3. la chimiothérapie faisant appel aux agents suivants :
        • moutarde azotée
        • bléomycine
        • cisplatine
        • a-difluorométhylornithine
        • vincristine
        • vinblastine
        • misonidazole
        • amino-6 nicotinamide
        • carboplatine
      4. Traitement par le salicylate ou d'autres dérivés de la quinine en cours juste avant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

        L'utilisation thérapeutique prolongée de doses pharmacologiques de ces médicaments peut provoquer une surdité de perception, bien que les effets soient souvent réversibles.

    5. Labyrinthite suppurée de l'oreille atteinte survenue dans les 30 jours environ précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Une labyrinthite suppurée est une inflammation du labyrinthe (un réseau de canaux interreliés situés dans l'oreille interne) caractérisée par la formation de pus.

    6. Maladie de Ménière au moment de l'apparition ou de l'aggravation des symptômes

    7. Trouble systémique d'origine auto-immune au moment de l'apparition ou de l'aggravation des symptômes

      Le terme trouble systémique d'origine auto-immune désigne un ensemble de troubles que l'on croit liés au dépôt de complexes immuns dans divers tissus de l'organisme. Les troubles suivants sont associés à la surdité de perception :

      1. lupus érythémateux disséminé
      2. périartérite noueuse
      3. granulomatose de Wegener
      4. syndrome de Cogan
      5. syndrome de Behçet
    8. Lèpre préexistante à l'apparition ou à l'aggravation des symptômes

      La lèpre est une maladie infectieuse chronique à évolution lente provoquée par Mycobacterium leprae.

    9. Lésion vasculaire aiguë touchant les artères qui acheminent le sang vers la cochlée de l'oreille atteinte, au moment de l'apparition ou de l'aggravation des symptômes

      Lésion vasculaire rarement liée à une surdité de perception, par exemple, tout processus localisé touchant les artères et provoquant une diminution soudaine de l'apport de sang à la cochlée, notamment une ischémie, une embolie ou une hémorragie.

      Cela implique la survenue brutale d'une surdité de perception décrite comme étant associée à une hémorragie, une thrombose ou un spasme de la terminaison de l'artère cérébelleuse antérieure inférieure ou des vaisseaux cochléaires. Ces réactions peuvent être consécutives à des maladies telles que le diabète sucré ou à une maladie cardiovasculaire dégénérative (surtout athérosclérotique).

      Une hémorragie spontanée au niveau de l'oreille interne est décrite comme une complication d'une leucémie, de la granulomatose de Wegener, d'une hémorragie sous-arachnoïdienne ou d'un traumatisme de l'os temporal.

      Pour que la demande soit prise en considération, le requérant devra présenter des antécédents de diabète sucré s'accompagnant de complications vasculaires, de même qu'une surdité de perception sévère.

      En ce qui concerne l'athérosclérose, il est nécessaire de fournir des preuves de la présence d'une plaque d'athérome (à base de cholestérol) dans d'autres organes pour que l'on envisage la possibilité que l'athérosclérose soit liée à la survenue brutale d'une surdité de perception.

    10. Syndrome d'hyperviscosité, survenu dans les 30 jours environ précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Le syndrome d'hyperviscosité est une hémopathie provoquant une augmentation significative des propriétés visqueuses du sang, p. ex. la macroglobulinémie de Waldenström, la polycythémie, les leucémies et le trait drépanocytaire (trait de l'anémie falciforme).

    11. Infection virale aiguë survenue dans les 30 jours environ précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Ces infections virales incluent, entre autres :

      • les oreillons
      • la rougeole
      • la rubéole
      • la coqueluche
      • la varicelle ou le zona
    12. Présence d'une méningite bactérienne dans les semaines ou les mois précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      La méningite bactérienne est une inflammation de l'enveloppe protectrice de l'encéphale et de la moelle épinière causée par une bactérie, les types les plus courants étant Hemophilus influenzae, Neisseria meningitidis, Streptococcus pneumoniae et M. tuberculosis.

    13. Neurosyphilis préexistante à l'apparition ou à l'aggravation des symptômes

      Le terme neurosyphilis désigne des manifestations, au niveau du système nerveux central, de la syphilis, une maladie infectieuse chronique subaiguë causée par le spirochète Treponema pallidum et caractérisée par des phases évolutives entrecoupées de périodes de latence. L'hypoacousie devrait survenir au cours d'une phase active de la maladie.

    14. Tuberculose touchant l'os temporal du côté atteint, préexistante à l'apparition ou à l'aggravation des symptômes

    15. Maladie osseuse de Paget, affectant les os du crâne, au moment de l'apparition ou de l'aggravation des symptômes

      La maladie osseuse de Paget (aussi appelée ostéite déformante) est une maladie osseuse caractérisée par des épisodes répétés de perte osseuse et de formation de nouvelle matière osseuse aboutissant à un remodelage osseux hypertrophié, fragilisé et difforme.

    16. Traumatisme crânien entraînant une fracture de l'os temporal, subi dans les semaines précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Vingt pour cent des fractures de l'os temporal sont des fractures transversales susceptibles de causer une lésion du nerf cochléo-vestibulaire, et ainsi entraîner une surdité de perception.

    17. Au moins un épisode de barotraumatisme otitique dans les 30 jours environ précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Le barotraumatisme otitique correspond aux dommages causés à l'oreille moyenne par une variation entre la pression de l'air de part et d'autre de la membrane tympanique.

      La surdité de perception est rarement une complication découlant d'un barotraumatisme otitique et est généralement associée à une fistule périlymphatique.

    18. Tumeur bénigne ou maligne touchant l'appareil auditif du côté atteint, préexistante à l'apparition ou à l'aggravation des symptômes

      On entend par tumeur bénigne ou maligne active, une tumeur (néoplasme) primaire ou secondaire du nerf auditif, de l'oreille interne, de l'os temporal, de l'angle pontocérébelleux ou de la fosse crânienne postérieure (partie du crâne abritant le rhombencéphale, lequel est constitué du cervelet, du pont et du bulbe rachidien).

    19. Radiothérapie de la tête ou de la région du cou subie dans les 18 mois environ précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      La radiothérapie est un traitement médical par irradiation aux rayons gamma, aux rayons X ou aux particules alpha ou bêta.

    20. Chirurgie de l'oreille moyenne ou interne, ou de la région de la fosse crânienne postérieure, subie avant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

    21. Cholestéatome au moment de l'apparition ou de l'aggravation des symptômes
    22. Incapacité d'obtenir un traitement médical approprié

      Lire l'Introduction des Lignes directrices sur l'admissibilité au droit à pension.

  2. Affections dont il faut tenir compte dans la détermination du droit à pension et/ou l'évaluation
    • Tous les types d'hypoacousie.

  3. Affections courantes pouvant découler, en totalité ou en partie, d'une surdité de perception et/ou de son traitement

    • otite externe causée par le port d'aides auditives
    • acouphènes
    • vertiges

Surdité de transmission

  1. Causes et / ou aggravation

    Les conditions énoncées ci-dessous ne doivent pas obligatoirement être remplies. Dans chaque cas, la décision doit se prendre en fonction du bien-fondé de la demande et des preuves fournies.

    1. Otospongiose au moment de l'apparition ou de l'aggravation des symptômes

    2. Exposition à au moins un épisode de traumatisme acoustique juste avant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Le terme traumatisme acoustique désigne une détérioration soudaine de l'audition due à une exposition intense et brève ou même à une exposition unique à des bruits intenses, tels que ceux entendus à proximité des feux d'artifice, des détonations d'armes légères, des canonnades, des tirs d'artillerie ou des explosions de grenades, de mines ou de bombes. Un traumatisme acoustique provoque habituellement des symptômes immédiats, tels qu'une surdité, une douleur, un saignement ou des acouphènes au niveau de l'oreille atteinte. Ces symptômes peuvent cesser au bout de quelques jours. Une lésion liée à une onde de choc (effet de souffle) peut endommager la membrane tympanique et les osselets et affecter la cochlée à des degrés variables.

    3. Traumatisme crânien important du côté atteint, subi au cours des semaines précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Quatre-vingts pour cent (80 %) des fractures de l'os temporal entraînent une surdité de transmission découlant de lésions de la chaîne ossiculaire.

    4. Barotraumatisme otitique du côté atteint, survenu dans les sept jours précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Une rupture de la membrane tympanique est la conséquence la plus courante d'un barotraumatisme. L'hypoacousie peut être aussi élevée que 60 décibels si la rupture du tympan découle de l'exposition à une pression suffisamment grande pour porter atteinte à la chaîne ossiculaire. Toutefois, elle est généralement inférieure à 30 décibels et porte sur pratiquement toutes les fréquences. Il est impossible de prévoir la gravité d'une hypoacousie permanente liée à une rupture de la membrane tympanique.

    5. Blessure pénétrante à l'oreille moyenne subie dans les sept jours précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Une telle blessure suppose l'introduction d'un corps étranger tel qu'une arme, un bâton, une balle, un éclat d'obus ou un instrument à l'intérieur de la cavité tympanique.

    6. Obstruction permanente du conduit auditif externe, du côté atteint, au moment de l'apparition ou de l'aggravation des symptômes

      Une telle obstruction signifie qu'au moins 90 % du conduit auditif externe est obturé, mais pas par un bouchon de cérumen ni par un corps étranger qu'il est possible d'extraire.

    7. Chirurgie de l'oreille moyenne ou du conduit auditif externe, du côté atteint, dans les sept jours précédant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Une telle intervention comprend : une paracentèse, une myringoplastie, une mastoïdectomie, une ossiculoplastie, une fenestration ou la pose d'implants au niveau de l'oreille moyenne. Des complications peuvent survenir pendant et après l'opération. Une surdité de transmission peut être provoquée par la présence dans l'oreille de débris osseux et d'autres matières mastoïdiennes.

    8. Otite externe chronique du côté atteint

      L'otite externe maligne est un exemple d'une otite externe chronique pouvant provoquer une surdité de transmission permanente. L'otite externe maligne chronique peut être liée au diabète sucré ou à un état d'immunodépression (voir les lignes directrices sur l'admissibilité au droit à pension traitant de l'otite externe chronique).

    9. Otite moyenne chronique du côté atteint, juste avant l'apparition ou l'aggravation d'une surdité de transmission

      L'otite moyenne chronique peut provoquer :

      • une perforation de la membrane tympanique (généralement, une perforation mineure guérit spontanément)
      • une fibrose du méat moyen
      • une érosion des osselets et de la membrane tympanique

    10. Otite moyenne suppurée aiguë, du côté atteint, juste avant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      La douleur est le principal symptôme évoqué. Du pus s'accumule dans l'oreille moyenne et le tympan est bombé. S'il y a rupture du tympan, une surdité de transmission survient immédiatement. Un traitement adéquat permet habituellement un rétablissement complet de l'ouïe. Toutefois, la perforation peut persister, avec ou sans traitement. L'ouïe peut redevenir normale ou garder des séquelles; tout dépend de l'ampleur et de la localisation de la perforation.

    11. Otite moyenne non suppurée, du côté atteint, juste avant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Cette affection est aussi appelée, entre autres, « otite moyenne catarrhale », « otite moyenne séreuse » et « otite moyenne avec épanchement ». Elle se caractérise par la présence, dans l'oreille moyenne, d'un liquide séreux ou muqueux. Il y a surdité de transmission pouvant être traitée; en l'absence d'un traitement, l'affection peut toutefois évoluer jusqu'à une otite adhésive, autrement dit, jusqu'à la formation, dans l'oreille moyenne, de zones cicatricielles associées à une surdité de transmission permanente.

    12. Maladie osseuse de Paget (ostéite déformante) touchant le crâne, au moment de l'apparition ou de l'aggravation d'une surdité de transmission

    13. Polyarthrite rhumatoïde touchant une articulation synoviale quelconque de la tête et du cou, avant l'apparition ou l'aggravation des symptômes

      Les articulations situées entre le bloc incudo-malléaire et l'articulation incudo-stapédienne sont dites synoviales et sont donc, en de rares occasions, atteintes de polyarthrite rhumatoïde.

    14. Granulome envahissant l'oreille moyenne ou entraînant, du côté atteint, l'obstruction d'au moins 90 % du conduit auditif externe, au moment de l'apparition ou de l'aggravation d'une surdité de transmission

      Les granulomes à corps étranger, tuberculeux ou sarcoïdosiques en sont des exemples.

    15. Tumeur (néoplasme) primaire ou secondaire envahissant l'oreille moyenne ou entraînant, du côté atteint, l'obstruction d'au moins 90 % du conduit auditif externe, au moment de l'apparition ou de l'aggravation d'une surdité de transmission

      La néoplasie entraîne une surdité de transmission en influant sur les mécanismes mobiles de l'oreille moyenne et des osselets ou en obstruant le conduit auditif. Les tumeurs peuvent affecter principalement l'oreille moyenne, la mastoïde et l'os temporal.

    16. Radiothérapie de la tête et du cou, alors que l'os temporal du côté atteint était dans le champ de rayonnement, avant l'apparition ou l'aggravation d'une surdité de transmission

      L'ostéoradionécrose de l'os temporal peut provoquer une infection chronique et mener à une surdité de transmission. La surdité de transmission découlant d'une otite séromuqueuse provoquée par la radiothérapie est un effet bien connu des radio-oncologues. Des études publiées fournissent des résultats contradictoires, faisant apparaître les dommages dès l'irradiation ou subséquemment. L'audition peut s'améliorer ou être atteinte de façon permanente. Un certain nombre de variables confusionnelles altèrent les effets de l'irradiation, mais on a prouvé qu'elle provoque la sécheresse et la desquamation de la peau du conduit auditif externe, entraînant l'accumulation de débris qui peuvent causer une surdité de transmission.

    17. Présence d'un cholestéatome au moment de l'apparition ou de l'aggravation des symptômes

    18. Incapacité d'obtenir un traitement médical approprié

      Lire l'Introduction des Lignes directrices sur l'admissibilité au droit à pension.

  2. Affections dont il faut tenir compte dans la détermination du droit à pension et/ou l'évaluation

    • Tous les types d'hypoacousie.

  3. Affections courantes pouvant découler, en totalité ou en partie, d'une surdité de transmission et/ou de son traitement

    • otite externe causée par le port d'aides auditives
    • acouphènes
    • vertiges

Références

Sur cette page

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