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Guerre et politique

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Guy Jobin

Le père de M. Jobin était chimiste dans un moulin à Chandler, en Gaspésie. Lors de la crise économique, il part travailler à Masson, en Outaouais, et la famille le rejoint 18 mois plus tard. Installé à Buckingham, la guerre est déclarée et, étant attiré par les bateaux, le jeune Guy Jobin veut s’engager dans la marine. Il fait son entraînement de base à Québec et va ensuite à Halifax pour devenir canonnier, avant de se retrouver en Colombie-Britanique. Son groupe de Canadiens part sur le porte-avion britannique HMS Nabob. Pour diverses raisons, ils descendent la côte du Pacifique, traverse le Panama, puis s’arrêtent en Virginie avant d’arriver en à Liverpool (Angleterre) où ils constatent les dégâts d’une ville bombardée pendant neuf jours par les Allemands. Ils feront ainsi plusieurs missions en eaux britanniques. Lors d’une mission en direction du Scapa Flow au nord de l’Écosse, le bateau est touché par une torpille. M. Jobin est hospitalisé quelque temps à son retour au Canada.

Transcription

Guerre et politique

Ça nous coûtait cher la guerre aux Canadiens. Pis en plus de d’ça, on aurait eu à payer deux porte-avions, pis dans la marine canadienne, les seuls porte-avions qu’on a eu… on avait le Nabob, Puncher, qui sont demeurés… British Home Fleet, le Warrior, qui est l’premier porte-avions canadien avec un équipage complet canadien, le Bonaventure, pis le « Maggie » – Magnificient. Ça c’est les cinq porte-avions. Y’en a plus là. Pourquoi qu’on les avait ? C’t à cause d’la guerre froide. Y patrouillaient l’Atlantique (inaudible) y va arriver une guerre à un m’ment d’nné... Elle s’est pas produit. C’est pourquoi on avait des porte-avions, sans ça on n’en aurait pas eu. Y coûtent cher ça.

40 ans après avoir aidé les russes… c’est la guerre froide

Les Russes nous ont donné, au Nabob, une médaille de remerciement. Écoute ben ça, la politique... On... Je r’çois... On était supposé r’cevoir cette médaille-là au [inaudible] Club à Montréal. Mais malheureusement, le [inaudible] Club est dans une bâtisse du fédéral. Dans c’temps-là, la guerre froide marchait à peine. L’gouvernement, icit, fédéral y dit : « Y a pas d’Russes qui rentrent dans une bâtisse fédérale, on est quasiment en guerre. » Fait qu’là, on était trente qui r’cevaient la médaille des Russes, dans région d’Montréal. Y en a pas gros au Canada qui l’ont eue. Fait qu’là, y s’en viennent négocier avec la légion d’Ville Lasalle. Je r’çois un téléphone : « Jobin, présente-toi à Ville Lasalle. L’ambassade russe aves ses compagnons – eux-autres là y sont jamais tous seuls – va être là. » Fait qu’là, pour le 40ième anniversaire d’la victoire des Russes sur le fascisme, le nazisme, whatever, et pis là on l’a eue. Au 60ième anniversaire, cette année, j’ai r’çu l’autre... Au 60ième… Est belle en titi... J’ai arrêté de l’emm’ner. C’est tout en russe là, pis c’est pas une médaille de bravoure là, c’est une médaille de remerciement pour avoir été les aider... les alimenter de matériel militaire parc’qu’y faisaient face aux divisions allemandes. Pis c’est bon d’leur part.
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