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Congo- Les Forces armées canadiennes en République démocratique du Congo

Forces armées canadiennes

Congo- Les Forces armées canadiennes en République démocratique du Congo

Transcription
Le choc culturel a été énorme, et je pense que personne n’y était préparé. Honnêtement, tout ce que je savais du Congo, c’est que c’était en Afrique.

Trois militaires regardant une carte géographique très grand format posée sur un mur.

Partout, c’était la jungle, mais Léopoldville était probablement

Un militaire pointant du doigt sur une grande carte géographique murale, on peut lire Leopoldville sur la carte.

la plus grande ville d’Afrique à l’époque.

Deux militaires pointant du doigt sur une grande carte géographique murale.

Vue aérienne de voitures circulant sur un boulevard achalandé bordé d'immeubles.

En avion, je n’en croyais pas mes yeux : une magnifique ville au milieu d’une mer de végétation. Tout d’abord, je m’attendais à voir des huttes,

Deux militaires en discussion avec une civile devant un jeep de couleur blanche près d'une hutte et d'arbres ressemblant à des palmiers.

Un militaire en position accroupie tend la main à deux enfants assis sur la terre devant une hutte.

vous savez, des villages. Je n’avais aucune idée de ce qu’on allait trouver. Léopoldville, c’était comme ce qu’on voit en Europe.

Vue d'un immeuble d'une dizaine d'étages avec en avant-plan un boulevard séparé par un terre-plein au milieu duquel poussent des arbres, des lampadaires bordant la chaussée.

Grande maison deux étages bien entretenue entourée d'arbres matures.

Il y a des immeubles et des maisons

Maison à l'ombre de plusieurs arbres.

qui est en meilleur état que ce que nous avions.

Deux militaires et un civil près d'un cours d'eau rectiligne bordé de murs de ciment, des arbres ressemblant à des palmiers alignés parallèlement au cours d'eau.

Quand j’ai vu ça, j’ai dit : « Qu’est ce que c’est que ça? »

Gens qui marchent en traversant une rue.

Mais quand on sort de la ville, de Léopoldville, c’est différent.

Petit groupe d'enfants le long d'une rue où l'on voit beaucoup de déchets par terre.

Quelques femmes assises par terre, de larges récipients peu profonds devant elles.

C’est le jour et la nuit.

Deux personnes dans ce qui semble un champ, un personne penchée vers l'avant, l'autre avec un outil ressemblant à une petite gratte.

Quand on demandait aux gens là-bas qui ils étaient

Deux militaires en bermudas en discussion avec un civil.

et d’où ils venaient, ils nous donnaient leur nom,

Deux militaires regardant un document, un civil observant la scène.

puis le nom de leur village ou celui de leur tribu.

Militaire portant des bermudas en discussion avec un civil qui semble âgé, vêtu d'une longue couverture.

Ils n’étaient pas Congolais, mais bien Bacongo

Militaire assis au volant d'un jeep blanc regardant une personne vêtue d'un chandail et de pantalons à larges rayures, d'une jupe qui semble faite de paille et d'un étrange chapeau dont la partie avant, aussi faite de ce qui semble de la paille, cache entièrement le visage et le cou.

ou Bantou, ou autre.

Vue de bâtiments à l'horizon, avec en avant-plan un champ traversé par un sentier et de la végétation, quelques nuages dans le ciel.

Ils étaient les serviteurs des Belges, et ils les servaient bien.

Trois hommes dans une cuisine affairés à la préparation de beignets à trous ou de bagels.

Maison blanche à un étage sur un grand terrain gazonné, un arbre feuillu devant la maison.

Pour le temps que ça aura duré, ils ont eu un peu de travail.

Vue en contre-plongée d'un militaire en discussion avec un civil qui tient un objet ressemblant à une machette, un grand palmier derrière eux.

Ils tondaient le gazon, servaient les boissons

Trois hommes dans une cuisine manipulant ce qui ressemble à des travers de côtes de porc.

et préparaient les repas. Les Belges, qui leur avaient montré à faire ces choses, vivaient comme des rois. Le peuple congolais voulait son indépendance.

Petit groupe de civils en cercle près d'un petit hangar et d'un arbre.

Le pays était dirigé par les Belges,

Statue sur socle au milieu d'une esplanade, des gens déambulant tout près.

Gros plan sur la statue.

c’était une colonie de la Belgique. Une entente a été conclue prévoyant qu'à une certaine date, les Belges remettraient le gouvernement, le pays, entre les mains des Congolais. Les Belges devaient rester pendant un certain temps pour superviser, pour superviser le fonctionnement du gouvernement. Et quand ils ont repris leur pays, il y a eu des seigneurs de guerre qui ont voulu prendre le pouvoir. Les Belges sont partis laissant voitures et maisons derrière. Les Congolais s’en sont emparés. Dans les maisons, tout était encore là, même un veston sur le dos d’une chaise, parce que les Belges n’ont pris que leurs objets précieux. S’ils étaient restés plus longtemps, ils auraient été massacrés. Mais la haine qu’il y avait dans les coeurs, la haine que chacun ressentait pour l’autre ne s’est jamais vraiment dissipée.

Petite groupe de civils debout devant des vélos.

On était gardien de la paix.

Camionnette passant devant deux représentants de l'ordre et des civils.

On avait des munitions, mais notre arme ne pouvait pas être chargée.

Trois militaires vus de face marchant dans une ruelle bordée de murs faits de larges briques ou blocs de ciment.

Trois militaires vus de dos marchant sur un sentier poussiéreux.

Notre travail consistait à assurer les communications.

Un militaire et un civil marchant sous trois poteaux avec des fils électriques et des boites rectangulaires fixées aux poteaux en hauteur, qui ressemblent à des transformateurs.

On était armé pour se protéger.

Deux militaires devant un jeep consultent des papiers dans une zone de végétation dense.

Il fallait patrouiller pendant la nuit. C’était risqué parce qu’on était là, au beau milieu de nulle part, et on ne voyait absolument rien. On avait cinq cartouches dans une mitraillette, et on ne pouvait pas s’en servir à moins que notre vie ait été en danger. Certains disaient : « T’en fais pas, personne va t’ennuyer,

Quatre militaires sur un terrain en zone résidentielle, une petite tranchée creusée dans laquelle deux militaires sont aux aguets.

parce que tu portes un béret bleu. » D’accord. Ou un insigne bleu qui dit que tu fais partie des Nations Unies.

Deux militaires en discussion près d'un camion-benne qui semble être en chargement.

Pour certaines personnes, cela ne veut

Trois militaires en discussion derrière la boite d'un gros camion sur une route bordée d'arbres.

absolument rien dire; il faut être prudent. On développe des instincts qu’on ne pensait pas avoir, mais que nos ancêtres d’il y a mille générations avaient, probablement. On devient primitif. On passe au mode survie.

Militaire penché vers un enfant dans une file de gens près d'une longue table sur laquelle sont posés des récipients de métal semblant contenir de la nourriture.

J’ai vu des enfants et des adultes se battre pour de la nourriture dans les poubelles, et les adultes repoussaient les enfants, sauf si c’étaient les leurs. Naturellement, c’est de survie qu’il est question. J’y pense et je me demande ce que j’ai fait de bien là-bas. Vous savez, pourquoi est-ce qu’on est allés là-bas ? Le jour de notre départ, on s'est rendus à l’aéroport

Petit groupe de militaires assis dans deux jeeps blancs, serrant la main à des civils devant un bâtiment.

dans nos camions, mais on n’avait pas gagné. On quittait le pays, mais on était toujours armés pour se défendre en cas d'attaque. Quand on y repense, on se dit qu'on a perdu notre temps là-bas. Mais est-ce vraiment le cas ? Je ne sais pas. C'est un pays magnifique où il pourrait faire bon vivre.

Vue de bâtiments à l'horizon, avec en avant-plan un champ traversé par un sentier et de la végétation, quelques nuages dans le ciel.

Grand immeuble à trois étages entouré d'arbres ressemblant à des palmiers.

Mais quand je pense au Canada, je me dis que je suis vraiment chanceux de pouvoir vivre dans un endroit comme celui-ci.
Description

Collection d'entrevues avec des vétérans des Forces armées canadiennes racontant leur expérience du service militaire en République démocratique du Congo. Les vétérans de ce vidéo sont : Bob Terry, Fred LeBlanc, Ed Dubinski, Ron Knapton, Bert Diamond et James Gratto.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
2 fèvrier 2010
Durée :
5:15

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :