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Une journée avec deux prisonniers

Des héros se racontent

Une journée avec deux prisonniers

Transcription
Puis à la fin de la guerre, après que... quand on a été... en Allemagne après de... presque à la fin de la guerre, on a été en Allemagne. Il y avait une journée, il y a arrivé des prisonniers, puis le sergent m'a demandé voir si j'avais besoin des prisonniers pour travailler. Well, il y avait... fallait aller arranger... il y avait un bâtiment que c'était de la vitre par dessus les offices, de quoi de même, so c'est tout... fallait mettre un... couvrir ça avec un tarpaulin. Ça fait qu'il m'a dit : « Si t'en veux deux, prends en deux. » Ça fait que j'ai été en chercher deux, puis le sergent m'a donné un revolver puis il a dit : « Mets ça sur toi. » À travailler, c'était peut-être ben, ça fait que j'avais son revolver. On a arrangé ça, puis là je les ai emmenés chercher du charbon. Il y avait des briquettes là. Je m'en souviens qu'on a fait ça... puis si fallait charrier de l'eau... de quoi de même qu'on faisait. Puis le midi... je les ai eu la première journée... je sais pas quoi est-ce qu'on a fait astheure. La deuxième journée, ils les ont amenés, puis j'ai sorti dehors. Quand ils m'ont vu, ils ont venu à moi les deux, de même. Ça fait que le midi fallait que j'aille les mener à manger. Là j'avais rouvrit - dans ce temps là c'était presque la fin de la guerre - j'avais pris la cuisine des sergents... je faisais la cuisine des sergents. Quand le midi a venu, fallait que je les ai amène à manger à la grosse cuisine, à la même place que tous les autres. Fait que je les ai emmenés avec moi. On comprenait... on avait de la misère à se comprendre tu sais. Ils comprenaient ni anglais ni français eux, but on faisait des signes. Je les ai enmenés là pour manger, puis c'était tout en ligne là. Les autres troupes, ils aviont mangé right avant qu'on avait passé. Prendre de quoi à manger... ils prenaient de quoi. Puis quand ç'a arrivé au... presque au bout là, on avait du beau pain blanc nous autres, puis ç'a arrivé là. Puis ils regardiont ça. Ils pouvaient pas toucher à ça. Ils aviont pas mangé de pain blanc depuis la guerre avait commencé eux. Puis avoir du pain blanc, eux des prisonniers, ils pouviont pas croire ça. Je leur ai fait signe d'en prendre, pis après ils en avont pris. Après qu'ils ont mangé, je leur ai donné chacun une cigarette, de quoi de même. Fallait comprendre que ces deux gars là auriont mieux l'aimé être chez eux, qu'être dans l'armée, quand même qu'ils étaient Allemands.
Description

On utilisait parfois les prisonniers de guerre comme main-d’oeuvre. M. Arsenault nous raconte le déroulement d’une journée pendant laquelle il a encadré deux prisonniers de guerre.

Joseph Albert Gérard Arsenault

M. Arsenault est né à Mont-Carmel (Î.-P.-É.) le 8 mai 1919. En 1942, à l'âge de 23 ans, il se rend à Charlottetown pour s'enrôler dans l'armée canadienne. À Kingston, M. Arsenault est affecté à la cuisine du Corps royal canadien des ingénieurs électriciens et mécaniciens. Par la suite, M. Arsenault est envoyé à Brockville pour se joindre au Corps royal canadien des ingénieurs électriciens et mécaniciens avec une troupe de chars d'assaut. Il s'est rendu à Halifax pour prendre le bateau vers l'Angleterre. M. Arsenault est allé en Normandie à la suite du jour J. D'ailleurs, il a passé Noël en Hollande deux années de fil avant de retourner à l'Î.-P.-É. en 1946.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:57
Personne interviewée :
Joseph Albert Gérard Arsenault
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Allemagne
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Corps royal canadien des ingénieurs électriciens et mécaniciens, 2nd Tank Troop Workshop
Occupation :
Cuisinier

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