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Invincible ???

Des héros se racontent

Transcription
C'est drôle les Allemands, hein. Quand t'allais au déjeuner, au déjeuner ils nous bombardaient toujours. Je descendais une fois, moi j'étais à San Tomaso, et puis fallait que je descende avec le Sit Rep, Situation Report, O.K., pis emmener ça à la Brigade à tous les matins. Fait que le Signal Office me le donnait, je sautais sur mon bicycle, pis je descendais. Pis je m'en allais chercher mon déjeuner pas mal un des plus bonne heure. Pis là c'était le temps. Fait que, m'a dire comme on dit, je descendais avec ma mess tin pour prendre mon café parce qu'on n'avait pas grand-chose à manger puis tout ça. Tow ! À peu près une affaire comme dix pieds en avant de moi, ça frappe sur la bâtisse, hein. Pis ça m'a passé, t'sais là ça fait cling, cling cling, anyway. C'est pas la première fois que ça me passait. Ça fait cling, cling cling. Pis y'avait un gars qui était à peu près cinquante pieds de moi pis il se fait blesser tabarslaque ! Pis moi ça me touche pas. Fait que j'ai dit : « Maudite marde, comment ça se fait qu'ils passent tous alentours ? »Je m'étais fait prendre de même une autre place, à un… quand j'étais à la Brigade. Ben là, c'est parce que ça bombardait là, dans ce coin-là. Là c'était pareille, j'étais dans'chose… ça pétait tout partout, cling, cling, cling, pis ça me touchait pas. « Qu'est-ce que c'est que j'ai tabarslaque ? » Fait que plusieurs fois c'est arrivé, t'sais je veux dire ? Pis les shrapnels passaient pis ils me touchaient pas. Pis y'a des gars icitte et là, ils se faisaient pincer, t'sais. En tous les cas, j'sais pas… Peut-être que j'avais une espèce de… de chose pour me préserver. Mais en tous cas, ça m'est arrivé assez souvent ça. C'te matin-là, j'm'en va à la cuisine. Petow ! Tabarslaque ! J'ai dit : « Maudite marde, j'espère que ç‘a pas frappé la cuisine ! » (rires) « J'veux avoir ma tasse de café. » (rires) « Ma mess tin de café. » Non, ça avait pas… le cook était là ! (rires) Mais tout avait été ébranlé, t'sais veux dire.
Description

Tout en nous parlant de l’habitude qu’avaient les Allemands de bombarder tôt le matin, Monsieur Larivière se demande pourquoi les bombes et le shrapnel ne semblaient pas vouloir de lui…

Hormidas Larivière

Né à Hull d’une famille de dix-sept enfants, Hormidas Larivière s’enrôle comme signaleur dès 1939. Bientôt, il est déployé en Angleterre avec la 1ère Division canadienne. Là, il apprend à conduire les motocyclettes et devient estafette, poste qu’il occupe jusqu’à la fin de la guerre, souvent sous les ordres du lieutenant-colonel Paul-Émile Bernatchez. C’est près de Brighton (Angleterre) qu’il rencontre Joyce, une jeune britannique qui deviendra sa femme à son retour de guerre. En juillet 1943, il participe au débarquement de Sicile. Après la libération de la Sicile, c’est l’Italie qui l’attend. La campagne d’Italie terminée, il traverse la France libérée et la Belgique avant de se retrouver en Hollande, dont il participe à la libération. De retour au Canada, il est démobilisé à Montréal en 1946 et sa femme le rejoint au pays.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
1:58
Personne interviewée :
Hormidas Larivière
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Royal 22e Régiment
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Courrier

Droit d’auteur ou de reproduction

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