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Prendre un petit coup...

Des héros se racontent

Prendre un petit coup...

Transcription
À part de ça, une chose qu'il faut dire c'est que, souvent… là les gars… là t'sais j'veux dire… on n'était… on n'était pas t'sais j'veux dire… j'veux pas dire… on n'était pas saoul, mais on avait toujours quelque… t'sais, une bouteille de vino… Pis nos gourdes, ben on mettait pas de l'eau dedans, on mettait du vino, t'sais je veux dire. Et puis… Ça, automatiquement t'sais, t'en prenais une drop icitte et là, mais n'empêche pareille… Mais ça, ça l'aidait, ça l'aidait pas mal t'sais je veux dire ? Ça t'empêchait, m'a dire comme on dit, de shaker. Fait que… souvent. Mais… tu pouvais pas n'en prendre… parce que tu pouvais pas te mettre à dériver pis t'sais je veux dire… T'sais, t'sais tu te maintenais avec ça. Tu peux être sûr qu'on n'était pas les seuls qui prenaient ça, hein. Les Allemands n'en prenaient eux autres aussi. Puis, parmi nous autres, y'a pas mal qui en prenait. Assez, qu'un temps… ça m'a vous conter ça mais je devrais pas vous conter ça… on avait fait une alambique. (rires) Dans la compagnie HQ. Pis on avait fait ça avec, j'sais pas si tu connais ça, les Jerricanes. Le Jerricane on l'avait tout, t'sais, steamé là pis tout ça puis on avait été chez les pionniers pis on avait besoin d'un tube. (rires) Pis on mettait ça l'eau de pluie qu'on allait chercher dehors, on mettait ça dedans. Pis on distillait du vin. Imagine-toi donc comment c'était fort, hein ! Tu pouvais pas prendre ça de même de ça, fait que…Simard, que je te dis… il dit : « Moi j'vais y goûter pour voir si… » T'sais ? J'ai dit :« Arthur… » c'était son p'tit nom « Arthur, mélange-le avec de l'eau ou fais quelque-chose parce que…» j'ai dit « c'est quequ'chose ! » « Ah ! fais-toi en pas ! » (rires) Il prend un, ben qu'est-ce qu'on avait, les… on se servait comme gobelet, j'sais pas si vous savez, les p'tites cannettes de ration là, hein ? Fait que : « Qu'est-ce que ça fait Simard ? » Je regarde. Y'était étouffé. (rires) « Je t'ai dit de pas en prendre tant que ça ! » Pis Ti-Goune Laberge là pis tout ça, il dit : « T'as beau lui dire n'importe quoi, y'écoute pas. »
Description

Selon bien des soldats, l’alcool a fait partie de leur expérience de la Seconde Guerre mondiale. Monsieur Larivière ne démenti pas cela, bien au contraire !

Hormidas Larivière

Né à Hull d’une famille de dix-sept enfants, Hormidas Larivière s’enrôle comme signaleur dès 1939. Bientôt, il est déployé en Angleterre avec la 1ère Division canadienne. Là, il apprend à conduire les motocyclettes et devient estafette, poste qu’il occupe jusqu’à la fin de la guerre, souvent sous les ordres du lieutenant-colonel Paul-Émile Bernatchez. C’est près de Brighton (Angleterre) qu’il rencontre Joyce, une jeune britannique qui deviendra sa femme à son retour de guerre. En juillet 1943, il participe au débarquement de Sicile. Après la libération de la Sicile, c’est l’Italie qui l’attend. La campagne d’Italie terminée, il traverse la France libérée et la Belgique avant de se retrouver en Hollande, dont il participe à la libération. De retour au Canada, il est démobilisé à Montréal en 1946 et sa femme le rejoint au pays.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:17
Personne interviewée :
Hormidas Larivière
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Royal 22e Régiment
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Courrier

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Date de modification :