Prendre un petit coup!

Quand on a su que la guerre était finie, il y avait un de mes amis qui avait fait de l’entraînement dans le corps des tanks, un nommé Jack Austin. Et puis il était attaché à nous autres avec son tank parce que le lendemain on devait aller sur l’attaque. J’avais été le voir, là, moi j’étais rendu dans la section médicale, j’avais juste mon tablier blanc avec la croix rouge, mes brassards blancs, casque blanc avec croix rouge. J’avais été le trouver dans son tank, lui puis un Russe qui était avec lui, un gars de Toronto. Et puis quand ils l’ont annoncé à la radio, ils ont sorti une bouteille de Calvados qu’ils avaient ramassé eux autres en France. On l’a débouchée puis on l’a bue. On a dit : Il faut se retrouver d’autre chose. On était à Oldenburg, près d’Oldenburg, on a parti, on a été frapper à une porte, puis on a demandé au monsieur qui a répond à la porte s’il avait de la boisson. Le bonhomme, il dit : Oui j’en ai. C’était un Allemand, mais il était... il nous a invité en-dedans, on a rentré. Il a été chercher une brassée de bouteilles en bas, mais il nous avait pas dit que c’était du cidre de pomme. On s’est assis à la table, il y avait deux filles, sa femme puis lui. On s'est installés à la table les trois gars, il nous a versé chacun un grand verre... du cidre de pomme. Avec le Calvados qu’on avait bu, on a manqué mourir. Ouf! Ça je m’en rappellerai tout le temps de ça. On a été malades tous les trois, puis on a pas amené une bouteille avec nous autres.