Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Un bateau retardataire est une cible idéale

Des héros se racontent

Un bateau retardataire est une cible idéale

Transcription
Le problème des convois, c'était les bateaux trop lents, les «straggler» qu'on appelait. C'était le gros problème. C'était des bateaux, à cause de leur vitesse, ou un trouble de moteur, ou quoi que ce soit, il s'en allaient, puis ils perdaient le convoi. C'était des victimes idéales pour les sous-marins. Alors on avisait le Commodore et puis là après ça il fallait communiquer avec ces bateaux-là, tâcher d'aller un peu plus vite. Le Commodore, de l'autre côté, osait pas diminuer la vitesse de son convoi, parce qu'il risquait... Les «stragglers» c'était des «sitting ducks» qu'on appelait nous autres, c'était des cibles idéales pour les sous-marins. Malheureusement, ils se sont fait couler aussi. Intervieweur : J'imagine, vous avez eu malheureusement l'occasion d'être témoin de ça du haut du ciel? Oui, j'ai vu des bateaux en feu, j'ai vu des naufragés dans l'Atlantique Nord. Des naufragés, avec de l'eau sur le point de congélation, ça vit pas longtemps. On leur envoyait des vivres, ou des boîtes avec des cordages, on lâchait ça, mais on savait, ils étaient très limités dans leur survie. Intervieweur : Vous pouviez pas descendre? Ils ne pouvaient pas avoir d'aide parce que le convoi, les bateaux coulés, le convoi n'arrêtait pas, il continue comme si rien n'était. Intervieweur : Pour quelle raison on ne pouvait pas arrêter? On signalait au Commodore qu'il y avait des bateaux... Laissez faire...
Description

M. Bruneau parle des bateaux qui étaient plus lents que le convoi et des dangers auxquels ils s’exposaient. Il a vu des bateaux en feu et des marins laissés à leur sort au milieu de l’océan, sans pouvoir intervenir.

Gustave Bruneau

Monsieur Bruneau est né à Québec, le 17 février 1921. Enfant, il était fasciné par les avions, ayant lu des livres de la guerre de 1914-1918 où il était fait mention des héros de l’aviation. Il allait souvent voir les avions à l’aéroport de Sainte-Foy. Adolescent, alors qu’il fréquentait un collège franco-américain à Berthierville, il a fait la rencontre d’étudiants Américains qui ne parlaient que d’aviation, ce qui l’a motivé encore plus à poursuivre sa passion. Au déclenchement de la guerre, il essaie de s’enrôler, mais il est refusé car il est trop jeune. Il s’est finalement enrôlé en août 1940 avec la permission de sa mère et a servi jusqu’à la fin de la guerre, le 8 août 1945. Il était radiotélégraphiste dans un équipage qui protégeait les convois du haut des airs contre les redoutables sous-marins allemands. Il fut basé à Dartmouth et à Sydney, en Nouvelle-Écosse et après avoir complété son tour d’opération, soit 1000 heures de vol, il a agi comme opérateur radar à Pennfield Ridge, au Nouveau-Brunswick. Monsieur Bruneau était le seul Canadien français de son escadrille.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
3 décembre 2013
Durée :
1:41
Personne interviewée :
Gustave Bruneau
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Campagne :
Coastal Command
Branche :
Aviation
Occupation :
Télégraphiste

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :