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Le prisonnier SS restait arrogant

La force francophone

Le prisonnier SS restait arrogant

Transcription
Le prisonnier SS restait arrogant On peut dire, les SS, c’était surtout genre autoritaire, euh… ces gars-là, même en se rendant prisonnier, ils faisaient le salut allemand. Souvent ils se faisaient rabattre un peu, mais c’était des gars aguerris, réellement, qui avait été endoctrinés, très mauvais, eux autres, leur, leur fonction, c’était de pousser sur leurs troupes. Le gars, il aurait voulu reculer, ça a l’air, ils le tiraient. C’était des troupes d’élite, entraînées à pousser sur les gars. Mais on en a pris prisonniers, nous autres, puis c’était toutes des belles statures d’homme, ce qu’on appelle l’élite parce qu’on appelle l’élite parce qu’on sait que les Allemands, même, on sait que c’est une belle classe d’hommes. Euh… c’était le signe parfait de gars, que c’est épeurant, tsé. Quand on regardait ça à la télévision, qu’ils montraient ça en propagande, tsé, quand qu’ils disaient les SS allemands, un SS allemand, ils disaient, ça valait dix hommes. Ces gars-là étaient plus, ont été plus entraînés, ils ont été le cerveau préparé, puis eux autres c’était la, Hitler, Hitler, puis… C’est avec ça, c’est avec ça qu’ils on bâti leur armée, c’est pour ça que les Allemands sont venus forts, puis à un bon moment donné, ils ont voulu conquérir le monde, ils ont été trop loin et… c’est avec… Probablement que la guerre aurait fini ben avant ça si il aurait pas eu ces troupes d’élite. C’était des gâtés du système. Ils les envoyaient souvent en passe à Paris, apparemment, suivant l’histoire qu’ils disent, ils les envoyaient, ils les envoyaient en passe partout, ils en prenaient soin, mais après ça ils les retournaient à la ligne de feu mais leurs fonctions, c’était pousse ! Mais, nous autres, ça faisait drôle quand on en voyait. Ils faisaient le salut. Je sais, je sais qu’il y en a qui se sont fait péter ce qu’on appelle la margoulette. Ils ont reçu un bon coup de poing. Il y en a plusieurs qui se sont fait battre parce qu’ils sont venus faire leurs frais. C’est fin, pas fou, on n’a pas à faire ça, ça prouve pareil comment ces gars-là ils pensaient jamais que la guerre était pour finir ils pensaient même, si ils étaient prisonniers, que c’était pas vrai. Eux autres, leur fonction c’était de dire à leurs hommes toujours qu’ils gagnaient, qu’ils gagnaient même si ils reculaient. Mais, en réalité, ils perdaient parce que plus ça allait, plus ils reculaient tout le temps.
Description

M. Raymond décrit l’attitude d’un SS fait prisonnier.

Jacques Raymond

Né à Trois-Rivières, Jacques Raymond a perdu son père alors qu’il était très jeune. Il a été placé à l’orphelinat avec un de ses frères, sa mère ne pouvant s’occuper de ses sept enfants toute seule. À 17 ans, il revient à Trois-Rivières travailler à la Wabasso, une usine de coton. Lorsque la guerre éclate, il reçoit une lettre lui demandant de passer des examens à Longueuil. Il débute sa formation de deux mois à Valleyfield. Il passe six mois dans l’Ouest canadien, où il apprend l’anglais et où il poursuit sa formation. Il part d’Halifax au début de 1943 à bord du Nieuw Amsterdam vers Greenock, en Écosse, pour continuer sa formation. Il participe au débarquement de Normandie avec le Régiment de la Chaudière. Il participe aussi aux batailles de Carpiquet, de Falaise, de Caen et traverse la Belgique et la Hollande. Il se rend même jusqu’en Allemagne. Il est resté onze mois en Europe.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:20
Personne interviewée :
Jacques Raymond
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de la Chaudière
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

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