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Respect pour les militaires allemands

La force francophone

Respect pour les militaires allemands

Transcription
Un respect pour les militaires allemands Moi, les Allemands, j’avais un grand respect pour, comme militaire, moi, même quand j’ai vu des prisonniers, en dernier, on prenait ça par deux mille, trois mille, ils se rendaient, les troupes, Mais quand on sait qu’on regarde le, le, l’être humain, là, il est dans notre âge, peut être un peu plus vieux, puis il est complètement désarmé, puis il est dans un champs, là, ils les faisaient mettre tous, des fois, tous à genoux ou assis dans des champs, ces gars-là avait des familles quand même. Moi j’avais un respect pour ça quand même. Sur le feu de l’action c’est correct, mais après qu’on sait que il est après se rendre. La guerre était finie pour eux autres, mais, euh… comme être humain, j’aurais pas voulu que quelqu’un les aient tirés pour rien, quand c’était pas le temps. Mais, ils ont, ils ont subi, c’est pas eux autres comme la . direction, mais ils on subi la guerre ben plus que nous autres quand même. C’est vrai qu’ils en ont tué du monde. Mais, le soldat, le soldat, c’est le soldat. Il fait qu’est-ce que le commandant puis le gouvernement lui dit de faire. Mais… je regarde ça aujourd’hui, puis je me demande encore, ça valait la peine pour nous autres d’y aller quand même, pour la démocratie, parce que c’était une guerre mondiale. Quand ils te disent : « pourquoi tu y es allé? » Les jeunes nous le demandent. Puis là, si vous pensez que, si vous savez l’histoire, puis si vous pensez qu’on vous raconte qu’est-ce qu’on a vu, pourquoi qu’on est allés, quand on sait qu’il restait une parcelle de pays, en Europe, les Allemands étaient après… Aujourd’hui, on serait quoi si on les avait laissé faire? Les jeunes, ils réalisent ça comment, quand on leur dit? Ils ont dit (inaudible) allé, parce que dans ce temps-là, ils faisaient une guerre. Vous devriez pas aller là, c’est pas de vos affaires, puis tout. Si, si personne, si personne se mêle de leurs affaires, c’est correct, mais là, c’est pas ça. Les Allemands étaient rois et maîtres. C’est un second Napoléon qui s’en venait là, là. Quand on a vu ce qu’on a vu, même aujourd’hui, ils nous demandent : « accepteriez-vous d’y retourner dans les mêmes conditions? » Je referais la même chose. Parce que j’ai vu tellement de, de… Tellement de choses que c’est pas possible de faire pâtir le monde de même, le peuple, pour rien. Puis ils ont été punis en maudit quand on y pense, les bombardements… Nous autres on dit qu’ils ont été bombardés, en Angleterre, tout, mais eux autres, à Hambourg, les grosses villes, Cologne, puis… Ça a été rasé ça. Ils avaient un plaisir fou, les Américains. Ils allaient là, des fois, avec des forteresses de… pendant… ça passait peut-être des fois pendant peut-être une heure et demi de temps. Il passait des fois deux cents, trois cents, quatre cents, cinq cents forteresses, puis c’est toujours une ligne, puis ils te bombardaient ça, puis ils pilonnaient. Ils les ont fait payer cher quand même. Mais c’est le civil qui est là-dedans. Il y a des millions et des millions de civils qui sont morts.
Description

Une fois la guerre terminée, M. Raymond percevait les militaires allemands comme tout autre être humain.

Jacques Raymond

Né à Trois-Rivières, Jacques Raymond a perdu son père alors qu’il était très jeune. Il a été placé à l’orphelinat avec un de ses frères, sa mère ne pouvant s’occuper de ses sept enfants toute seule. À 17 ans, il revient à Trois-Rivières travailler à la Wabasso, une usine de coton. Lorsque la guerre éclate, il reçoit une lettre lui demandant de passer des examens à Longueuil. Il débute sa formation de deux mois à Valleyfield. Il passe six mois dans l’Ouest canadien, où il apprend l’anglais et où il poursuit sa formation. Il part d’Halifax au début de 1943 à bord du Nieuw Amsterdam vers Greenock, en Écosse, pour continuer sa formation. Il participe au débarquement de Normandie avec le Régiment de la Chaudière. Il participe aussi aux batailles de Carpiquet, de Falaise, de Caen et traverse la Belgique et la Hollande. Il se rend même jusqu’en Allemagne. Il est resté onze mois en Europe.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:52
Personne interviewée :
Jacques Raymond
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de la Chaudière
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

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