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La traversée

Des héros se racontent

Transcription
Là, on s'en va, on a embarqué. Moi je me rappelle, le bateau où est-ce qu'on a embarqué, c'était le SS (inaudible). C'était un bateau qui faisait les croisières sur les mers du sud, dans les vieux pays là, je ne sais pas, dans le sud, parce que c'était pas un bateau qui était bien moderne, non plus. Parce que tout; là je ris parce que j'ai attrapé le mal de mer. Aussitôt qu'on a pris, sorti d'Halifax là, du port d'Halifax, le mal de mer épouvantable. Je compte mon histoire des fois là, puis je dis, ils vont penser que c'est un histoire mais c'est la vérité. J'ai tombé, à peu près, une affaire de 10 pieds, 10, 12 pieds dans le trou de, où est-ce qu'ils roulent les câbles du bateau, puis ce trou-là c'était un trou parce qu'il y a à peu près une affaire comme 25, 50, il y a à peu près une affaire comme 70 pieds de câble, je pense, enroulés là-dedans, puis j'étais là-dedans. Mais, j'ai été chanceux. On m'a trouvé assez vite. Puis celui qui m'a trouvé, c'est mon père. Parce que mon père... la journée que je me suis enrôlé, mon père, qui vivait seul dans le temps, maman étant décédée, il dit : « Mon gars est ici et puis je le cherche et je le trouve pas. » Quand il est allé voir les gens de La Chaudière, il dit : « Où est-ce qu'ils sont les gars de La Chaudière? » Y'ont dit : « Ils sont là. » Là, bien y'ont dit : « Il n'y est pas, on l'a pas vu. » Ça fait que là il dit qu'il a fait un détour. Puis finalement, en débarquant, c'est un monsieur qui avait affaire à la cuisine. Il était tout habillé en blanc et il dit : « Il se repose en bas là. » J'étais loin de me reposer, j'avais le mal de mer et je vomissais, j'étais entrain de me vomir le coeur en bas. Ça fait que là ils m'ont monté à l'hôpital en haut, sur un lit de fer là qui lève pour pas que tu tombes en bas là, parce qu'avec le mal de mer... Fait que là j'ai dormi tout un coup, parce que quand je me suis réveillé j'avais... l'infirmier m'a donné un genre de... pour boire avec un bec eh, parce que sur le bateau... ça fait qu'ils m'ont donné un café chaud puis un genre de beignet, j'sais pas quoi. Puis là, il dit, on va te garder parce que... quand tu vas être sur le bateau, tu vas l'avoir. Puis j'ai pas été chanceux, parce que, on a bifurqué, un sous-marin allemand qui nous a.... ni plus ni moins il nous a pas vu.... mais il savait qu'il fallait qu'il se rende. C'est lui qui se rendait; nous autres on n'était pas un bateau de guerre. C'est parce que c'est les bateaux allemands... l'escorte américaine qui était venue nous rencontrer à peu près dans le milieu de la mer pour... parce qu'eux autres, ils avaient les bateaux, les frégates. Le gars qui était avec moi à l'infirmerie en haut, il dit : « As-tu vu nos, nos frégates à nous autres? » J'ai dit : « Oui, j'ai jeté un coup d'oeil avant qu'on débarque. » « L'as-tu vu quand les américains sont arrivés, les frégates américaines? » Ah, les bateaux d'escorte, c'était.... nous autres on avait l'air d'une chaloupe à côté d'eux autres. Là ils ont dit, on est correct, on peut dormir. Si c'est ça qui te donne le mal de mer (inaudible). Le mal de mer, tu l'as, le mal de mer c'est toute. Tu l'as rien que quand tu débarques. Arrête. Ça fait qu'on a été obligés de bifurquer sur le chemin encore par rapport au... là fallait, on était en guerre, on était dans le territoire des sous-marins, puis je dis, on a pas de peur à avoir. Les Américains en avait spotté un puis ils l'ont escorté. On a vu les Allemands qui étaient sur le deck, les deux mains en l'air puis ils se rendaient. Ils les transféraient de bateau. On s'est adonnés à les voir parce qu'eux autres ils s'en venaient à Halifax, ils étaient plus proche d'Halifax. Ils ont escorté le bateau sous-marin allemand à Halifax avec les prisonniers. Puis nous autres, bien là, un coup rendu là-bas, là j'ai... quand j'ai descendu du bateau, j'étais pas fort parce que j'avais quasiment... le mal de mer, tu manges pas, tu peux pas manger, t'as pas faim, t'es pas capable de manger, le coeur te lève, mais t'as rien là, c'est encore plus pire. Mais en descendant sur la passerelle - c'est une passerelle en bois avec des stoppeurs pour pas que tu tombes - je suis arrivé en bas et je me suis mis à genoux puis j'ai embrassé le sol Écossais. J'ai dit, tu viens d'arriver, t'es correct. Ça c'était mon arrivée en Écosse.
Description

À Halifax, M. McDuffl s’embarque sur un vieux paquebot de croisière pour se rendre en Écosse. Il souffre terriblement du mal de mer. À destination, il embrasse le sol tellement il est heureux d’être sur la terre ferme.

Germain McDuff

M. McDuff est né le 26 septembre 1921. Il s'est enrôlé avec le Régiment de la Chaudière le 24 juin 1940, à Westmount, au Québec, alors qu'il avait 18 ans et qu'il était célibataire. M. McDuff est très jeune lorsque son père quitte le foyer familial pour aller vivre ailleurs. M. McDuff passe quelques jours à La Citadelle de Québec, ainsi qu'à Valcartier où il subit son examen médical et poursuit un peu d'entraînement. Il se rend ensuite à Halifax où il s'embarque sur un paquebot pour l'Angleterre. Là-bas, il s'entraîne de façon intensive pendant deux ans. Il fait le débarquement en Normandie et participe à plusieurs batailles contre les Allemands en France et en Belgique. Il reste en Europe jusqu'en juin 1945. À son retour au Canada, il trouve un emploi chez un ancien employeur. Il y travaillera pendant 47 ans.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
05:18
Personne interviewée :
Germain McDuff
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Amérique du Nord
Branche :
Armée
Grade militaire :
Simple Soldat

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :