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L’adaptation après la guerre (partie 1)

Des héros se racontent

L’adaptation après la guerre (partie 1)

Transcription
Ça a pris un gros mois avant que; tu te couches le soir là puis tu sais pas où est-ce que t’es rendu, tu sais pas là, t’es... si t’entends un moindre bruit, oh, tu fais des sauts, tu fais des sauts. Une chose que vous savez peut-être pas, parce que quand un soldat revient de la guerre comme ça, si longtemps... eux autres ils s’imaginent que, on vient que, on n’est pas fit bien bien, ils disent, sont craqués. Comme les enfants, après la guerre 1914-18, ils disaient, ah, mon père, y’a pas de danger, y’a pas eu les gaz. L’autre petit gars, il dit, ah, moi, mon père, c’est un gazé de la guerre. Ils disaient ça. Vous, vous en rappelez pas, mais moi je m’en rappelle parce que mon père y’était là. Mon père, moi, il est venu - je l’ai dit tout à l’heure là - ça fait que je j'ai su (inaudible) mon père que c’est... là aujourd’hui, bien là c’est moi, c’est à mon tour là. Là, mon gars, il me l’a posé la question. Il dit: « Papa, viens coucher chez nous, tu vas être bien, tu vas... » « Mais non, je suis bien, » j’ai dit. J’ai couché, le premier soir j’ai couché chez la grand-mère à Julie. Le lendemain soir, j’ai couché chez mon demi-frère parce que la famille chez nous a été démantibulée après que j’ai été parti là. Moi, j’étais un soutien de famille. Y’avait ma soeur Pierrette mais elle, elle était correcte, elle travaillait. Y’avait mon frère Roland, puis y’avait ma soeur Jacqueline, qui étaient la... ça fait que quand je suis revenu de la guerre, bien là. Tu sais qu’à la guerre ils m’ont donné un petit extra, pas pour moi, mais pour ceux... par rapport que j’étais soutien de famille. Parce que mon père il nous avait laissé nous autres, on était à très bas âge, très, très bas âge. Mais mon père ça y’a fait de quoi, c’était mon père, j’étais son garçon. Quand il a su que je m’étais enrôlé, bien là, y’était bien, y’était tout seul, il pouvait faire une belle vie, y’était foreman à Montréal-est à Shell, le plant de gaz dans Montréal-est. Puis là bien, il me croyait pas, il dit : « Es-tu fou, t’aurais dû venir me voir, t’aurais dû me le dire, j’ai dit, on s’est enrôlés, on était cinq, on s’est enrôlés volontaire. Je savais pas plus que toi si on était en guerre, 18 ans, on y’a été. C’est tout. » Puis, sur les cinq qui se sont enrôlés, c’est rien que moi le seul qui est parti. C’est moi le seul qui est allé de l’autre côté. Les autres, ile ne passaient pas le médical.
Description

M. McDuff raconte ce qu'il a ressenti lorsqu'il est revenu chez lui, après la guerre. Son père ayant abandonné sa famille, il était soutien de famille à un très jeune âge.

Germain McDuff

M. McDuff est né le 26 septembre 1921. Il s'est enrôlé avec le Régiment de la Chaudière le 24 juin 1940, à Westmount, au Québec, alors qu'il avait 18 ans et qu'il était célibataire. M. McDuff est très jeune lorsque son père quitte le foyer familial pour aller vivre ailleurs. M. McDuff passe quelques jours à La Citadelle de Québec, ainsi qu'à Valcartier où il subit son examen médical et poursuit un peu d'entraînement. Il se rend ensuite à Halifax où il s'embarque sur un paquebot pour l'Angleterre. Là-bas, il s'entraîne de façon intensive pendant deux ans. Il fait le débarquement en Normandie et participe à plusieurs batailles contre les Allemands en France et en Belgique. Il reste en Europe jusqu'en juin 1945. À son retour au Canada, il trouve un emploi chez un ancien employeur. Il y travaillera pendant 47 ans.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:54
Personne interviewée :
Germain McDuff
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Amérique du Nord
Branche :
Armée
Grade militaire :
Caporal

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