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Major (à la retraite) Dave Winney

À la recherche non seulement d’une nouvelle carrière, mais d’une toute nouvelle aventure, l’ingénieur civil Dave Winney a troqué la sécurité de son bureau contre l’imprévisibilité des champs de mines. Servant outre-mer, il a échappé à plusieurs reprises à de fâcheux incidents. Ce n’est que rétrospectivement qu’il a reconnu la mince ligne qui le séparait d’un avenir très différent.

South Porcupine (Ontario)

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Afghanistan Balkans
Dave Winney

Expérience opérationnelle

  • 1986 Plateau du Golan
  • 1990 Iran et Iraq
  • 1993-1994 Balkans
  • 2003-2004 Afghanistan

Étant né et ayant grandi dans la petite ville de South Porcupine, en Ontario, Dave Winney a toujours eu le désir d’élargir ses horizons. Dans la vingtaine, il est devenu ingénieur civil, mais s’est vite rendu compte qu’un travail de bureau ne lui convenait tout simplement pas. Alors, à 30 ans, il a pris un risque et s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes (FAC).

Grâce à son diplôme en génie, il a pu suivre une formation accélérée à la BFC Chilliwack, en Colombie-Britannique, et est devenu officier d’entrée directe. Après avoir suivi trois mois d’instruction militaire de base, puis neuf mois de formation d’ingénieur à l’École du génie militaire des Forces canadiennes (EGMFC), Dave Winney s’est retrouvé qualifié à la fois en génie de la construction et de combat. Il a passé les 10 années suivantes à travailler comme ingénieur en construction dans des bases militaires aux quatre coins du Canada et a saisi l’occasion de participer à un déploiement sur le plateau du Golan en 1986.

La photo préférée de Dave Winney. Sur la photo : Dave Winney et sa fille avant son déploiement en Iraq en juin 1990.

La photo préférée de Dave Winney. Sur la photo : Dave Winney et sa fille avant son déploiement en Iraq en juin 1990.

En 1993, il avait déjà servi dans trois missions à l’étranger et était prêt à risquer à nouveau sa vie dans les Balkans. Il a été envoyé dans l’ex-Yougoslavie pour une mission d’un an avec la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU). Il ne s’attendait pas à ce que cette mission soit la plus stressante de toutes. Là, il était l’ingénieur de la brigade du secteur est pour deux bataillons. Il était connu comme la personne de référence pour tout ce qui concernait les mines.

Dave Winney debout sur un véhicule des Nations Unies lors d’une patrouille en Yougoslavie, 1993-1994.

Dave Winney debout sur un véhicule des Nations Unies lors d’une patrouille en Yougoslavie, 1993-1994.

À l’époque, aucun règlement de paix des Nations Unies n’était en place en Yougoslavie – seulement un cessez-le-feu. Les tensions étaient élevées et le travail de Dave Winney consistant à naviguer dans les champs de mines et à retirer les explosifs le faisait régulièrement frôler la catastrophe. « Ils ne prennent pas la peine de ramasser toutes les mines avant de nous y emmener. » Les soldats avaient reçu l’ordre de conduire uniquement sur l’asphalte, car les zones environnantes grouillaient de mines et d’explosifs. Ce protocole a finalement sauvé la vie de Dave Winney.

Alors qu’ils étaient en patrouille, après avoir prudemment garé leur Landcruiser de l’ONU sur l’asphalte noir, Dave Winney et son collègue ont effectué l’inspection d’un cratère en bordure de route. Ils ont sondé le gravier pour trouver les mines antichars. Ils en ont trouvé une à seulement 6 pouces du pneu avant droit de leur Landcruiser. S’ils s’étaient garés juste un peu plus loin, il ne serait pas en vie aujourd’hui. Avec le recul, il constate qu’il ne s’est rendu compte de l’incidence de tous les accidents qu’il a évités de justesse lorsqu’il effectuait son travail quotidien qu’à son retour au Canada en 1994.

« Il y avait beaucoup de réactions à la crise du moment… Cela ne vous affecte pas tout de suite. C’est plus tard. »
Dave Winney et son collègue inspectent un cratère en bordure de la route en Yougoslavie, 1993-1994.

Dave Winney et son collègue inspectent un cratère en bordure de la route en Yougoslavie, 1993-1994.

Même si Dave Winney a été libéré des FAC en 1997, il n’a jamais cessé de se consacrer au travail lié au service. En 2000, il est retourné dans les Balkans alors qu’il travaillait pour une organisation caritative non gouvernementale, mettant à profit ses compétences militaires. Puis, à la suite des attentats du 11 septembre, le ministère de la Défense nationale l’a recruté pour gérer le projet de camps temporaires démontables (CTD). Il s’est à nouveau enrôlé dans les FAC et a été envoyé à Kaboul, en Afghanistan, en 2003. À son retour en 2004, il a pris sa retraite au grade de major.

Aujourd’hui, Dave Winney vit à Kemptville, en Ontario, une ville possédant une forte communauté militaire, où il passe du temps avec sa femme et sa fille. Après une longue carrière militaire, il reconnaît que le fait de faire partie d’une famille de militaire apporte son lot de défis, et il chérit les moments qu’il vit afin de compenser ceux qu’il a manqués. Il rencontre également chaque semaine ses compagnons d’armée pour partager des histoires et continue de rendre hommage à la mémoire de ses collègues vétérans en participant à des activités de commémoration.

« Le souvenir des bons et des moins bons moments, de la bonté et de la méchanceté, des efforts exceptionnels qui se sont bien terminés, et de ceux qui ont mal tourné. Tout cela vous passe dans la tête en un battement de cœur alors que le clairon joue le Dernier appel. »

Le Dernier appel est un chant militaire traditionnel de commémoration, souvent joué lors des cérémonies.

Avec courage, intégrité et loyauté, Dave Winney a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.


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