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Major (à la retraite) Peter Portlock et lieutenant (à la retraite) Linda Long

Une passion pour la musique et pour l’armée a réuni le major Peter Portluck et le lieutenant Linda Long. Leur dévouement au service de leur pays et leur amour pour le piano et l’un envers l’autre les ont gardés ensemble pendant plus de quatre décennies.

Edmonton, Alberta

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S'est enrôlée

Long en 1973 et Portlock en 1967

Affectations

  • CFB Toronto
  • North Bay, Ontario

Linda Long était à la recherche d’un pianiste de banquet lorsqu’elle a rencontré Peter Portlock en 1974.

Elle avait quitté son coin de l’Alberta rurale en 1973 pour s’enrôler dans la Force aérienne. Peu de temps après avoir terminé son instruction de base en administration militaire et en administration des métiers, elle a été affectée à la Base des Forces canadiennes (BFC) Toronto. Un an plus tard, alors qu’elle organisait un banquet de charité, on lui a demandé de trouver un pianiste, et l’un de ses supérieurs lui a suggéré de communiquer avec Peter Portlock, le nouveau major de la base aérienne.

C’était le seul militaire – à part Linda – à avoir un piano dans sa chambre de la caserne. Elle adorait jouer du piano et avait hâte de le rencontrer.

« J’ai rapidement compris que mes talents de pianiste ne se comparaient guère à ceux de Peter », dit-elle.

Peter Portlock avait grandi dans une famille de militaires et avait toujours su que les FAC seraient son chemin dans la vie. Il s’est enrôlé dans l’armée de l’air dès sa sortie de l’université en 1967 et a servi pendant 13 ans. À l’âge de 27 ans, il servait à North Bay, en Ontario, lorsqu’il a été promu major et envoyé à la BFC Toronto.

« À mon arrivée, j’ai constaté, à ma plus grande joie, que quelque part au cours des années où j’avais servi sur la ligne radar Pine Tree, les choses avaient changé et que l’armée avait commencé à recruter des femmes », se souvient-il.

Après le banquet, Peter a commencé à réviser les articles de Linda pour le bulletin de la base, et ils se sont liés d’amitié.

Lorsqu’elle a décidé de postuler pour devenir hôtesse de l’air sur un avion de transport du MDN, elle lui a demandé de lui écrire une lettre de recommandation.

« J’ai bel et bien écrit cette lettre dans laquelle je la recommandais chaudement », précise Peter en riant.

Linda se rappelle chaque mot.

« Si j’allais tomber amoureuse de quelqu’un, je connaissais déjà le piano, mais je n’avais jamais rien lu de tel avant – on aurait dit une lettre d’amour. »

Au printemps 1976, elle reçut une autre lettre de Peter, celle-ci l’invitant à dîner « si jamais elle passait à Toronto ».

Le soir même, elle a pris le dernier bus de Trenton.

Six mois plus tard, il lui a demandé de l’épouser.

« Ce qui nous a attirés tous les deux est notre amour mutuel de l’armée. Nous aimions ce que nous faisions, nous étions fiers d’être dans l’armée et nous étions fidèles à l’armée », raconte Peter Portlock.

Linda Long et Peter Portlock ont surpris leurs collègues de la BFC Toronto en assistant au mess des officiers ensemble – et en tant qu’époux.

Mais Linda Long avait d’autres aspirations que d’être simplement l’épouse du major Portlock.

À l’automne 1979, elle a suivi le cours de chef subalterne des FAC et a terminé première de sa promotion. Hélas, son succès contribuerait finalement à sa décision de quitter l’armée.

Un dîner a été organisé au mess pour conclure le cours, où il a été annoncé qu’elle avait été la meilleure. Cette nouvelle n’a pas plu au reste de la cohorte, la grande majorité d’entre eux étant des hommes. Personne ne l’a acclamée ni félicitée. Linda avait depuis longtemps remarqué les signes de sexisme et de misogynie durant son parcours militaire; cette expérience l’a inspirée à devenir une militante pour une plus grande égalité des sexes dans les Forces armées canadiennes, et elle a finalement écrit un livre sur son expérience : Breasts Ma’am! A Young Woman’s Journey to and through the Canadian Military.

Peter Portlock et Linda Long ont quitté l’armée pour poursuivre leurs études : il a obtenu une maîtrise en administration des services de santé et elle, un diplôme en droit de l’Université de l’Alberta. Ils ont tous deux servi dans le 418e Escadron de réserve pendant leurs études.

Peter est devenu le premier ombudsman des patients de l’Ouest canadien et Linda a ouvert son propre cabinet en droit de la famille à Edmonton, en Alberta. Leurs deux carrières progressant, ils quittent la réserve aérienne en 1984 et adoptent trois frères.

Linda a consacré sa pratique à défendre l’égalité des sexes. Ses efforts ont abouti à sa nomination au Conseil consultatif sur les femmes dans les Forces canadiennes en 1990. La boucle de sa carrière était bouclée.

« C’est une histoire d’amour pour nous, pour les Forces et pour l’envie d’améliorer les choses. »

Lorsqu’elle repense à sa carrière, Linda dit que l’amour et les encouragements de Peter ont été le tremplin pour son envol.

Aujourd’hui grands-parents de huit petits-enfants, ils ont depuis vendu leurs deux vieux pianos et investi dans un petit piano à queue pour leurs duos. Pendant plus de quatre décennies, leur amour de l’armée, de la musique – et l’un envers l’autre – les a gardés ensemble.

« C’est une histoire d’amour pour nous, pour les Forces et pour l’envie d’améliorer les choses », résume Linda Long.

Avec courage, intégrité et loyauté, Peter Portlock et Linda Long ont laissé leur marque. Peter Portlock et Linda Long sont deux de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.

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