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Sergent (à la retraite) Bill Toussaint

Bill Toussaint a passé 23 ans au sein des Forces armées canadiennes (FAC). Il était loin de se douter qu’un changement de métier pendant son parcours transformerait son expérience militaire et lui donnerait accès à une deuxième carrière des années plus tard.

Sydney, Novelle-Ecosse

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Égypte

S'est enrôlée

1966

Expériences opérationnelles

  • Kingston, ON, 1966-1967
  • Gagetown, NB. 1967 – 1969
  • Allemane, 1969-1972
  • London, ON, 1972-1975
  • Canada de l’Ouest, 1975-1986
  • BFC Summerside, 1986-1989

Déploiements

  • Égypte

Bill Toussaint est né à Sydney (Nouvelle-Écosse) en 1947. La famille de sa mère avait réussi à se rendre au Canada grâce au chemin de fer clandestin. Son père avait immigré de Grenade à la recherche d’un travail. Bill a grandi dans un quartier appelé Whitney Pier, une communauté diversifiée regroupant de nombreuses cultures différentes.

Le sergent Toussaint s’est enrôlé au sein des Forces armées canadiennes en 1966, à seulement 22 ans. Avec deux frères et un oncle servant déjà en uniforme, la décision de s’enrôler a été facile, surtout à une époque où le travail se faisait rare dans les Maritimes. « J’ai toujours voulu m’enrôler dans l’armée », dit-il.

« L’armée impose une vie très structurée, très différente de l’extérieur. »

Après avoir fait son instruction de base à Kingston, en Ontario, il a intégré le 4e Régiment d’artillerie à la base des Forces canadiennes (BFC) Gagetown au Nouveau-Brunswick. Peu de temps après, il a commencé une formation de technicien de véhicules, un métier qui l’amènerait éventuellement aux quatre coins du Canada et dans le monde.

Le sergent Toussaint s’est surtout acquitté de son travail dans les bases militaires, que ce soit en Europe ou au Canada. Mais il a également participé à des missions en Égypte et en Israël dans le cadre de la Force d’urgence des Nations Unies au Moyen-Orient, une mission de maintien de la paix visant à aider à maintenir le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes. Pendant trois mois, il a travaillé à un poste d’écoute dans le désert où il s’occupait des générateurs et autres équipements mécaniques.

Au bout de 10 années de service, il a voulu faire un changement et il a demandé à être formé pour devenir technicien en réfrigération et systèmes mécaniques. « C’était un métier très recherché, nous n’étions pas nombreux. C’est la meilleure chose que j’aie jamais faite. »

Avec des affectations plus longues et moins de déploiements, le changement s’est traduit par plus de stabilité pour lui et sa famille. Il a passé le reste de sa carrière à travailler sur des sites radars plus petits de l’armée de l’air, avec une liste de responsabilités toujours croissante, notamment la surveillance des antennes de suivi des avions, le travail sur les systèmes de chauffage, de ventilation, de pressurisation et de climatisation; et l’entretien des tours de refroidissement, des compresseurs et des patinoires. «  Les bases radars étaient vraiment accueillantes, on avait l’impression de se retrouver dans une petite communauté. »

Certains de ses meilleurs souvenirs dans l’armée ont été créés dans ces bases. En 1989, il est revenu dans son coin de pays bien-aimé, les Maritimes, dans le cadre d’une affectation à la BFC Summerside. Il ne se doutait pas qu’il s’agirait de sa dernière. Alors qu’il suivait un cours avancé en réfrigération, une entreprise du Nouveau-Brunswick l’a approché pour lui proposer un poste civil dans son domaine. Même s’il n’avait pas envisagé la possibilité de quitter l’armée jusque-là, il a estimé que le moment était venu et a sauté le pas.

« Les bases radars étaient vraiment accueillantes, on avait l’impression de se retrouver dans une petite communauté. »

Changer son cheminement de carrière lui a permis d’explorer le métier qu’il aimait en dehors de l’armée. Mais son expérience dans les FAC lui a permis d’acquérir les compétences transférables dont il avait besoin pour réussir dans le secteur privé. Armé des connaissances et des compétences du métier de la réfrigération, il possédait également une éthique de travail fantastique et était déterminé à réussir partout où il allait.

Cependant, la transition vers la vie après le service militaire ne s’est pas faite sans son lot de défis – il a vécu en quelque sorte un choc culturel dans son nouveau milieu de travail. « La première année a été la plus difficile, l’armée impose une vie très structurée, très différente de l’extérieur. »

Bill Toussaint lors de son déploiement en Égypte.

« Le point culminant de ma carrière, ce sont les personnes avec qui je me suis enrôlé, et les amis que j’ai encore aujourd’hui. »

La plus grande différence qu’il a ressentie est l’absence de la camaraderie qui régnait au sein de l’armée. Lorsqu’il pense à sa carrière, ce sont les personnes qu’il a rencontrées en cours de route qui ont fait de l’armée une deuxième maison pour lui. « Le point culminant de ma carrière, ce sont les personnes avec qui je me suis enrôlé, et les amis que j’ai encore aujourd’hui. Vous savez, c’est la camaraderie et la façon dont nous prenions soin les uns les autres et la façon dont nous nous traitions. »

Aujourd’hui, le sergent Toussaint entretient toujours des liens avec la communauté militaire. Il a notamment été président de la Légion royale canadienne, et travaille comme bénévole en tant qu’officier d’entraide et président de la campagne du coquelicot. Il se consacre à aider les vétérans et à veiller à ce que les générations futures comprennent l’importance du souvenir.

« Je souhaite que les étudiants et les enfants sachent ce qui s’est passé… que des personnes ont sacrifié jusqu’à leur propre vie. Il ne faut pas que ça tombe dans l’oubli. »

Avec courage, intégrité et loyauté, Bill Toussaint a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.

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