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George Chow



George Chow, qui s'est enrôlé en 1940 et a suivi le programme d'entraînement de canonniers, a servi au sein d'une équipe de pièce entièrement canadienne qui a abattu le premier avion allemand au-dessus de l'Angleterre. « Transcription de la vidéo

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Ramona Mar (Intervieweuse)

George Chow, né à Victoria, n'avait aucune idée de ce qu'on allait lui faire faire lorsqu'il s'est enrôlé volontairement à l'été 1940 dans l'armée à dix-neuf ans. Tout ce qu'il voulait, c'était éviter de suivre les traces de son père, de mener la vie dure de producteur de porcs sur l'île de Vancouver. C'est durant sa période d'entraînement de base au manège militaire du Seaforth à Vancouver que George a échangé sa fourche contre un manche à balai!

George Chow (Interviewé)

Mais évidemment à cette époque on n'avait pas d'équipement du tout. Pour effectuer un exercice de tir au canon il faut un canon. Si on n'avait pas de canon, on utilisait alors, on avait alors quelqu'un, avec deux gars, un à chaque extrémité d'un d'un d'un manche à balai et il disait, « OK c'est un canon. C'est ce que vous faites. » C'était très primitif vous savez.

Ramona

Après un entraînement plus poussé à Windsor (Ontario), la 16e batterie anti-aérienne légère de George a filé à Halifax, où elle devait finalement s'embarquer à bord d'un navire à destination de l'Écosse. Les 2 000 soldats venaient à peine de monter à bord qu'une épidémie de rougeole a éclaté et obligé tout le monde à mettre pied à terre et les hommes ont été mis en quarantaine. Ils allaient endurer l'hiver de Halifax au camp Debert.

George

Le camp n'était pas fini et les latrines étaient à l'extérieur. C'étaient comme des toilettes en plein air, et c'était l'hiver, et pour se laver on n'avait pas d'eau de lavage. Il fallait avoir une tente de mess. Il y avait de la neige à l'extérieur et apporter la neige, la faire fondre sur euh, ce qu'on appelait une truie. . Le baraquement était ce qu'on appelle un baraquement en forme de H. Il était construit comme un H. Au centre il y avait la salle de bains et la toilette et tout, mais il n'y avait pas d'eau, pas d'eau, pas de latrines qui n'ont été raccordées que plus tard; alors j'ai dit pour avoir l'eau pour se laver on devait avoir les lavabos et puis et puis de temps en temps lorsqu'on amenait tout le groupe en bas jusque dans un autre secteur, on avait une douche (il rit).

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Ramona

Ce n'est qu'en avril 1941 que George s'est embarqué à bord du paquebot polonais « Batory » et a finalement laissé la vie de camp et le Canada derrière lui. À bord, la troupe de George effectuait des quarts de veille au canon et, à la fin du voyage de 10 jours, s'est installée à la base qui lui avait été assignée à Colchester, en Angleterre.

À partir de la côte située à proximité, le détachement de George aurait l'honneur d'être la première équipe de pièce entièrement canadienne à abattre un avion allemand. Le sort a voulu que George dorme pendant cet événement mémorable, mais il se souvient bien de la jubilation que ce dernier a entraînée.

George

Oh on était heureux. Ah ouais, la première fois, parce qu'à cette époque au lieu de voler, de voler haut, ils survolaient, ils survolaient la Manche à très faible altitude. Ils n'étaient qu'à quelques pieds au-dessus de l'eau alors le radar, le radar; c'était très primitif à cette époque. Il ne pouvait pas les détecter, vous voyez? Et ils passaient au-dessus et lorsqu'ils arrivaient à la côte, volaient au-dessus d'elle. Ils pouvaient larguer une bombe ou bombarder le village, le le village ou qu'importe ce qu'ils avaient repéré, la ville; et puis ils regagnaient l'Allemagne. Mais cet Allemand malchanceux, il s'est fait descendre, ouais ».

Ramona

C'est là en plein milieu de la guerre et parmi les Britanniques, des gens amicaux, et au pays des cigarettes Wood Woodbine que la vie de George devait prendre un tournant romantique dans le village de Selsey.

George

C'était à une danse qui avait lieu là. Je n'étais pas un grand danseur, mais on y est simplement allés. Je suis allé avec les gars, vous savez, et on s'est rencontrés, euh, à la - c'était à Salsey lors lors d'une des danses qu'ils avaient organisées. Et euh, ça ça a été le début de la relation et plus tard on s'est mariés ...

Ramona

La future de George, Mabel Rose, serait l'une des quelque 45 000 Européennes à marier des militaires canadiens durant la Seconde Guerre mondiale. Avant longtemps, Mabel Rose porterait les jumeaux de son fringant mari et soldat sino-canadien.

À quoi pensiez-vous quand vous avez décidé de vous marier en temps de guerre? Étiez-vous juste, était-ce simplement le caprice d'un jeune, jeune couple (bien, vous savez) amoureux?

George

Un coup de foudre, un truc comme ça. Et tout le bataclan, vous savez (rires). Pendant que sa femme et sa famille étaient en sécurité en Angleterre, George a mené l'existence remplie de risques d'un canonnier et plus tard d'un soldat affecté en France au transport automobile. On vit au jour le jour en fait, vous savez. On ne pense jamais. Ne me racontez pas d'histoire. Si quelqu'un dit qu'il n'a jamais jamais, qu'il n'a jamais eu peur, alors il ment simplement.

Ramona

En dépit du risque, George avait déjà décidé de rejoindre son unité pour continuer à combattre les Japonais après la victoire en Europe. Son aventure dans le Pacifique a cependant été écourtée par la bombe larguée sur Hiroshima et il est retourné au Canada afin d'y construire une maison pour son épouse anglaise et ses enfants.

La vie militaire convenait apparemment à George. Ce dernier, qui en 1953 travaillait dans une épicerie en gros et avait cinq enfants à la maison, s'est alors enrôlé dans la Réserve, dont il a pris sa retraite 12 ans plus tard avec le grade de sergent-major de batterie. « Canonnier un jour, canonnier toujours », dit-il.

Comme beaucoup de ses camarades anciens combattants, George estime que bien des Canadiens ne comprennent pas ce que les anciens combattants ont fait durant la Seconde Guerre mondiale.

George

J'ai pensé bien qu'il était, « Vous êtes un vrai, il ignorait vraiment toute l'histoire. Ce n'est pas parce qu'il n'était qu'il n'était pas intelligent. Il ne savait pas ce que ce que signifiait ancien combattant. Il ne connaissait pas ce mot-là. »

Saviez-vous?

Saviez-vous que le canonnier George Chow est rentré au pays en compagnie de son épouse de guerre, soit l'une d'environ 45 000 épouses de guerre du Canada.

Droit d'auteur ou de reproduction

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Interviewé : George Chow

Durée : 5:13

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