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Après Dunkerque; le « Cirque McNaughton » et cantonnement à Caterham.

Des héros se racontent

Après Dunkerque; le « Cirque McNaughton » et cantonnement à Caterham.

Transcription
Et puis là est arrivé Dunkerque. La 1re Division du Canada était la seule division complètement équipée qui restait en Angleterre. Alors on s’est mis à se promener - il y a des gens qui appelait ça McNaughton Circus (« McNaughton », c’était le général McNaughton qui commandait la division) - pour indiquer aux avions qui venaient faire de la reconnaissance qu’il y avait des troupes. Alors on bougeait, on a bougé pendant je ne sais pas combien de temps. Toute la division, d’une partie de l’Angleterre à l’autre partie, un petit peu partout. Et puis éventuellement, rendu à l’automne, les gros bombardements ont commencé. Le régiment a été renvoyé à Caterham, plus proche de Londres parce que la division, la 1re Division, était la division de réserve s’il arrivait quelque chose pour s’en aller dans n’importe quelle direction. Alors comme officier du transport, j’ai eu la job de faire des reconnaissances, puis j’en ai fait pendant tout l’été 1940. J’ai dû faire 50 000 milles. Ils avaient enlevé les enseignes pour les routes, il n’en n’avait plus, fallait lire la carte. On était rendu au point où on reconnaissait les routes par les pubs : « Il y avait un tel pub au coin là; on tourne à droite. » Et puis à l’automne, on a déménagé à Shire tout près de Guildford puis c’est là qui est venu le plus gros bombardement en plein jour d’à peu près 200 bombardiers allemands qui étaient rendus presqu’à Londres. Puis un moment donné, il est sorti trois Spitfires qui sont descendus là-dedans. Ç’a brisé la formation. Puis il y a des avions qui se sont mis à tomber ici et là. Il y en a un qui a tombé dans nos lignes à Shire, et puis là tous les soirs c’était les bombardements à tout casser On est retourné à Caterham. On est resté longtemps à Caterham. On a dû rester là pendant à peu près 18 mois, je pense. On était - il n’y avait pas de casernes là - on était dans les maisons ici et là, éparpillés. Mais c’était proche de Londres, alors on avait tous les soirs, l’alarme pour les raids sonnait, mais on était venu au point, on n’avait pas de shelters nous autres, on restait dans la maison
Description

M. Turcot raconte qu’en Angleterre il a dû faire de la reconnaissance pendant près d’un an. À l’automne de 1940, il y a eu des bombardements intenses par les Allemands; les avions tombaient partout. La division de M. Turcot est demeurée à Caterham pendant 18 mois.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:52
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Grade militaire :
Lieutenant
Occupation :
Officier de transport

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