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La Hollande et les prisonniers allemands

Des héros se racontent

La Hollande et les prisonniers allemands

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Transcription
On est allé, nous autres, en Belgique, à une place qui s’appelle Butte, un petit village, une petite ville qui s’appelle Butte. On a passé 3-4 jours là, puis là on est parti pour traverser l’Ijssel en Hollande pour faire la campagne de la Hollande. Au bout de quelques jours, ç’allait bien, la campagne en Hollande, puis là on avait les Boches à course, puis un moment donné, Paulo téléphone et il dit : «Arrête !» J’ai dit : «Comment, maudit, arrête? Après toutes ces années-là on les a à la course là, en déroute. J’arrête pas. » Il dit : « Faut arrêter. » Il dit : « Il y a une truce pour apporter de la nourriture pour la population. « Bien, j’ai dit, pendant ce temps-là, je suis aussi bien de m’en aller en congé. » Il dit : « Vas-y. » Je suis parti pour Paris. Passé deux jours. Je suis revenu, puis là on a continué. Mais pendant ce temps-là, c’est Henri qui était mon 2IC, qui avait pris le régiment. Puis on est arrivé près d’Apeldoorn, puis il y avait un bois. Les Boches étaient dans le bois, puis moi j’ai - je savais que la fin - on était quasiment rendu à la fin puis je ne voulais pas avoir de pertes, de casualties. Il m’avait donné une troupe de AVRES. Connaissez-vous ça, les AVRES ? Les AVRES c’était des Armoured Vehicle Royal Engineers. C’était une Churchill tank sur laquelle ils avaient mis un maudit gros mortier, à peu près gros comme ça. Puis ils mettaient une charge là-dedans. Puis j’ai dit, je fais venir l’officier puis je lui dis : « How far can you send that bloody thing up ? » Il dit « Quite far. » Alors, je l’amène voir où était le bois là et j’ai dit : « Can you get close enough to put them in the woods ? » Il dit : « Sure. » Alors ils ont fait ça. Les Allemands qui étaient dans le bois là, ils sont sortis, ils saignaient du nez, des oreilles, ils saignaient de partout. On n’a pas eu une casualty. Ils sont sortis les bras en l’air.
Description

M. Turcot parle de la participation de son régiment à la campagne en Hollande et des Allemands qu’ils ont capturés à Apeldoorn.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:23
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Campagne :
Libération de la Hollande
Branche :
Armée
Grade militaire :
Major

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