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Pèlerinage en Italie en 2004

Des héros se racontent

Pèlerinage en Italie en 2004

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Transcription
J’étais content d’y retourner parce que j’étais retourné en Italie plusieurs fois, mais j’étais jamais retourné en Sicile puis je voulais toujours y aller, mais pour une raison ou une autre, ça n’avait jamais marché. Puis là, bien finalement, j’avais une chance d’y aller, puis je suis allé, puis j’ai revu l’endroit où je me suis fait casser la gueule. Bien, ils ont bien fait ça, mais il ne faut pas oublier qu’on avait le gouverneur général avec nous, alors ç’a réhaussé toute l’affaire ça, les dignitaires puis tout ça. Ç’a réhaussé la présence des vétérans. Mais ils étaient très enthousiastes, mais pas au point où [Inaudible], non. Mais, c’est avec beaucoup d’émotion, tu sais, quand on voyait les noms de nos gars en Sicile là, au cimetière.. le cimetière en Sicile c’est un cimetière purement Canadien, seulement des Canadiens. La majorité des autres, c’est des cimetières de la Commission, Commonwealth Graves Commission. Mais, celui de Sicile là, c’est seulement des Canadiens. Puis je revois les gars là, disons Jean Petitpas qui était un de mes sergents, je regarde, vingt ans. Dans le temps, quand on était là, il s’est fait tuer la même journée que j’ai été blessé. On pensait pas à ça dans ce temps-là, tu sais, que ce gars-là il a rien que 20 ans. Puis c’était un gros gars, bien bâti, puis c’était un bon gars Petitpas. Et puis, je regardais ça, je regardais sa tombe et j’ai dit : « Maudite affaire... 20 ans ! » Puis deux, trois... un peu plus loin, il y avait celle de Léo Bouchard, MC... alors ça c’est, ça c’est triste, ça c’est triste, ça m’a fait pleurer. Mais, je suis content d’être allé. Puis je suis revenu avec... on avait un aide; c’est la première fois qu’ils faisaient ça. Ce qui est arrivé c’est qu’au mois de juin, en France, ils ont eu des difficultés avec certains des vieux vétérans. Il n’y avait personne pour s’en occuper, puis ils avaient besoin de soins, tu sais. Ils ont décidé que cette fois-ci, que chaque vétéran devrait avoir a caregiver, un gars qui peut l’aider, mais pour prendre son bain, si nécessaire ou, n’importe quoi. Alors, moi j’ai amené mon gendre. C’était comme autrefois, quand j’étais général, j’avais un ADC. Il a été gentil, puis il a tout fait. Puis, à part ça, il a dû prendre, il a pris 600 photos durant notre voyage. Puis, il a pris presque toutes les photos des monuments des morts du 22e. Puis là, il fait monter ça sur des cassettes. Je vais donner ça au régiment. Parce qu’il y a sans doute des familles - je ne sais pas si elles pourront le voir - qui ne sont jamais allé, puis ils l’ont jamais vu. Là, ils vont voir le monument de leur fils; ils vont pouvoir le voir.
Description

M. Turcot parle du pèlerinage qu’il a fait en Italie en 2004.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
03:21
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :