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Une carrière exceptionnelle

Des héros se racontent

Une carrière exceptionnelle

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Transcription
À Londres, j’ai été là presque 3 ans. Et puis mais, durant la dernière année, l’OTAN a été formée, puis SHAPE (Supreme Head Allied Powers Europe) a ouvert. Alors, j’ai été le premier officier à aller à SHAPE pour représenter le Canada. Et puis, il y a des postes qui s’ouvraient, tu sais, puis j’envoyais des télégrammes, puis j’envoyais des télégrammes, puis ils me revenaient toujours « We will provide what we are asked for. » J’ai dit : « General Eisenhower told us he wasn’t going to ask for anything. He wanted countries to volunteer things. He wasn’t going to ask any country to provide anything. It’s up to the countries to offer and we’ll see whether we accept the offers or not. » Alors, je leur disais ça à Ottawa, puis ils n’ont jamais voulu. Finalement, ils ont perdu tous les postes de généraux qu’on aurait pu avoir là, comme ça. C'est seulement, quand, un an ou deux plus tard qu’ils ont commencé à dire, bien si on pouvait avoir une position ici et là. Il était trop tard. Mais s’ils avaient mordu dans le temps là, quand j’étais là au début, maudite affaire, on aurait eu des beaux postes à SHAPE. Ma femme était en Angleterre, puis en Angleterre on était encore au rationnement dans ce temps-là. Je demeurais dans un petit hôtel tout près de l'Étoile qui s’appelait l’Atala. Je suis allé voir le cuisinier puis j’ai dit : « Si j’achète un rôti de boeuf puis de veau, pouvez-vous me les faire saisir pour qu’ils aient l’air cuits, qu’ils ne soient pas cuits mais qu’ils aient l’air cuits. Il dit : « Certainement. » Parce qu’on n’avait pas le droit d’entrer de la viande crue en Angleterre. Puis notre ration de viande, en Angleterre là, pour 4 personnes, 2 enfants, c’était un petit morceau comme ça. Ça c’était la ration de viande d’une semaine pour 4 personnes. Alors moi je revenais de Paris avec un beau roast beef là. On invitait nos amis « Maudite affaire, où est-ce que vous prenez cette viande là ? » On n’a pas le droit d’avoir ça nous autres. Quand j’arrivais à la douane, ils me demandaient toujours : « Anything to declare ? » Je disais : « I’ve got some meat. » « Is it cooked ? » « Yes sir, it is cooked. Do you want to see it ? » « No, no. It’s cooked ? » «Yes, it’s cooked. » Ils ne sont jamais allés voir, mais ils voulaient s’assurer que c’était cuit. Mais il avait l’air cuit en tout cas, à moins qu’ils auraient mis un couteau dedans. Alors, après ça... ah oui, après ça je suis allé au Joint Services Staff College, en Angleterre. C’est 6 mois, ça. Puis, quand je suis parti, je leur avais demandé : « Est-ce que je reviens à Londres ou quoi ? » Ils ont dit oui. Alors, j’avais habité à Londres. J’avais décidé de rester à la campagne pendant que j’étais au collège. J’avais trouvé une belle maison sur le Wentworth Estates à Sunnydale. Puis j’avais dit à Hélène d’aller au Wentworth Golf Club, le lendemain, pour faire la demande. Puis je m’en vais au collège puis en arrivant au collège, il y a un message : « You’re coming back home after the course, as a colonel. » Alors, j’ai téléphoné à Hélène et j’ai dit : « Don’t join up. » On est revenu au Canada au mois de juin 1952.
Description

M. Turcot parle des différentes étapes de sa carrière après la guerre jusqu’à 1952.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
03:43
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :