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Retour au régiment en Italie et

Des héros se racontent

Retour au régiment en Italie et

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Transcription
Et puis... alors je suis revenu au Canada, et j’étais en charge de l’entraînement à Valcartier. Puis, au mois d’août, je pense - au mois d’août, oui - c’est après l’invasion en France, on avait eu une conférence pour tous les genres d’entraînement, à Vernon. Alors j’étais allé à cette conférence-là. Puis, en revenant, je me suis dit : « Maudit, je vais arrêter à Ottawa. » Alors j’arrête à Ottawa, puis je vais voir l’adjudant général. Puis tout de suite, le capitaine rentre et il va le voir, et il dit :« Go on in. » Je rentre puis, en rentrant, le général dit : « Turcot, I’m very glad to see you. » J’ai dit : « Well, I thought you’d forgotten me. » Il dit : « Oh no, we haven’t forgotten you. As a matter of fact, you’re going back to the regiment as second in command. You go back to tell Old Man that you’re leaving. You’re on leave pending a return overseas, and we’ll be in touch. » Alors je suis retourné à Valcartier; j’étais tout content moi. Old Man, lui, était en maudit : « Qui est-ce qui va te remplacer ? » J’ai dit : « Je le sais pas. » Et puis, il s’est passé à peu près une semaine puis pas de nouvelle, pas de nouvelle. Je me suis dit : « Maudit, ils m’ont encore oublié ! » Le téléphone sonne. « You’re leaving tomorrow morning at 11 o’clock from Dorval. » Ça m’a pris plus de temps aller de Rome au front en Italie que ça m’a pris d’aller de Québec à Rome parce qu’on a traversé, à partir de Dorval, on a traversé en Angleterre, pris un autre avion, et on est partis tout de suite pour Naples. Puis là, j’étais pris là, ça marchait pas. J’ai pris un lift avec un Américain pour monter à Rome. Puis je me suis installé au Officers’ Club à Rome. Puis un matin, je sors, puis j’aperçois un station wagon du 22, de la 3e Brigade. Puis je me suis dit : « Maudit, c’est Robitaille ça ! » Je lui lâche un maudit cri dans le milieu de Rome : « Robitaille! » Il arrête et il vient. « Qu’est-ce que tu fais ici? » Il dit : « Bien je suis maintenant le chauffeur du brigadier, puis je suis venu pour lui, puis là... » Je lui dis : « Retourne-tu au régiment ? » Il dit : « Je remonte demain matin. » Bien j’ai dit : « Viens me chercher. » Ça fait que c’est comme ça que je suis retourné. Le petit Robitaille, ce petit gars-là, il était dans le transport avec moi, puis il a fait toute la guerre. Puis, un moment donné, il est arrivé une note qu’ils avaient découvert que ce petit gars-là avait seulement 17 ans, et il fallait qu’il retourne au Canada. Ah, puis il était désappointé; il ne voulait pas retourner. Alors j’ai suggéré moi que si je m’en rendais responsable, puis que je m’en occuperais, est-ce qu’ils le laisseraient; puis ils ont accepté. Alors je l’avais sous mon aile le petit Robitaille, puis il était dans mon peloton de transport, et puis il a été mon chauffeur pendant longtemps. Mais une fois que j’ai été parti moi, il est devenu le chauffeur du brigadier. Ce petit gars-là, après avoir fait toute la guerre, s’est tué sur une motocyclette en sortant du camp de Valcartier. C’est bien maudit, eh.
Description

M. Turcot raconte que lorsqu’il a été évacué, il est revenu au Canada et on lui a confié la charge de l’entraînement à Valcartier. Il a très vite été nommé commandant adjoint et est retourné en Italie. Là, il a retrouvé son ancien chauffeur Guy Robitaille.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
03:48
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Italie
Branche :
Armée
Grade militaire :
Major

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