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Les prisonniers allemands et la fin de la guerre

Des héros se racontent

Les prisonniers allemands et la fin de la guerre

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Transcription
On a traversé l’Ijssel puis on a monté vers Apeldoorn, puis après le bois, on a pris Apeldoorn, puis on a continué. Puis, on était rendu à une petite place qui s’appelle Maasslius quand la guerre a été déclarée finie. Puis là, ils nous ont donné un secteur dans le Hoek van Holland, tout le long là. Puis, heureusement, il y avait beaucoup de canaux. J’avais 8 000 Allemands le long de la mer là, puis des canaux; alors tout ce qu’on gardait c’était des ponts. Puis si vous voulez essayer de vous sauver entre les ponts, sauvez-vous, mais vous allez vous faire tuer par les Hollandais. Parce qu’il y a des Boches qui ont essayé ailleurs et ils se sont fait tuer. Alors, on gardait les ponts et puis au bout de quelques jours ils sont venus faire... les gens de l’intelligence sont venus pour faire un triage des SS On a ramassé tout leur argent. Il y avait des sacs, des gros sacs de malle hauts comme ça là, remplis d’argent. Je ne sais pas combien il y avait d’argent dedans, mais il y en avait un paquet. On a retourné ça à la banque de Rotterdam, je pense. Et puis là, après ça, quelques jours après, ils ont commencé à rapatrier les Allemands à pied avec des escortes d’armoured cars, mais à pied. Ils partaient là, une grande colonne d’Allemands qui s’en allaient à pied.
Description

M. Turcot parle de la fin de la guerre lorsqu’il était en Hollande et de tous les prisonniers allemands qu’il a vus, dont plusieurs SS.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
01:52
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Campagne :
Libération de la Hollande
Branche :
Armée
Grade militaire :
Major

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