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Les grandes manoeuvres de 1938 au Camp Borden

Des héros se racontent

Les grandes manoeuvres de 1938 au Camp Borden

Transcription
Puis en 1938, il y a eu les plus grandes manoeuvres pour la force permanente depuis la Première Grande Guerre au Camp Borden. J’ai fait la demande... j’ai fait la demande auprès du gouvernement pour être attaché au 22, puis ç’a été approuvé. Je me demandais si ça le serait; je l’espérais, puis ça l’a été. Heureusement parce que c’est ça qui m’a décidé réellement que je voulais faire un soldat. Interviewer : Mais là, le groupe qui suivait l’entraînement avec vous, est-ce que vous étiez plusieurs? Est-ce qu’il y en a là-dedans avec qui vous avez servi plus tard et dont vous connaissez l’histoire ? Non. Malheureusement non. Interviewer : La plus grosse concentration de la force permanente en 1938 ? Oui, mais ce temps-là les régiments étaient une compagnie, à peu près de 100 gars, 120 gars. Alors quand ils arrivaient au début pour les... il y avait des examens, pas des examens, mais des exercices de peloton, puis après ça des exercices de compagnie. Puis quand on est arrivé au niveau d’exercices de bataillon, le 22 et le RCR faisaient, formaient un bataillon et puis pendant une couple de jours, c’était le commandant du RCR qui commandait. Dans les deux jours suivants, c’était Percy Flynn, notre colonel, qui commandait le régiment. Mais ça avait bien été. Ça m’a donné, pendant le temps qu’on était là, l’occasion de faire mon premier voyage en avion, pas un voyage mais un tour en avion parce qu’il y avait l’aviation au Camp Borden. Et puis l’aviation dans ce temps-là, ils avaient des petits avions ouverts à deux places. Ça fait que j’avais demandé à un gars au dîner, un soir : – Could I go, could I go up with you on your plane ? – Sure, come over tomorrow morning at 9 o’clock; I’ll take you up On est parti. Je suis parti puis on est parti et on a fait le tour de Toronto; puis en revenant, il dit : « Now we’ll have a little bit of fun. » Puis là, il s’est mis à faire des loops. [Inaudible] perdu, puis malade. J’étais content de toucher à terre. De temps en temps, je commandais le peloton, puis de temps en temps, parce qu’on était deux, alors chacun notre tour on commandait le peloton. C’est Ted Price qui était l’autre. Alors les gars du RCR, l’été, étaient attachés aux unités de l’armée et puis alors Ted était attaché au 22; c’était un gars de Québec et puis alors on se partageait le peloton. De temps en temps c’était moi, de temps en temps c’était lui.
Description

M. Turcot parle des manoeuvres qui se déroulaient au Camp Borden en 1938, les plus grandes depuis la Première Guerre mondiale. Il raconte aussi sa première expérience à bord un avion.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
03:02
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Amérique du Nord
Branche :
Armée
Grade militaire :
Lieutenant-colonel

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